COP 29 en Azerbaïdjan : Un accord financier jugé « trop faible »
Après deux nuits supplémentaires de négociations, la COP29 s’est terminée sur fond d’amertume et de déception, tôt le dimanche 24 novembre 2024 à Bakou. L’accord financier tant attendu par les pays en développement s’est avéré nettement inférieur à ce qu’ils espéraient.
D’ici 2035, les pays comme les États-Unis, le Canada, et plusieurs pays européens devront augmenter leurs prêts et dons aux pays en développement de 100 à « au moins » 300 milliards de dollars par année. Mais ces pays demandaient au moins le double, à l’issue de la 29e session de la Conférence des Parties (COP), en Azerbaïdjan.
« L’accord sur le financement climatique conclu aujourd’hui à Bakou est comme un pansement sur une blessure par balle. Une vague promesse de réalisation d’ici 2035 est une insulte à ceux qui ont déjà perdu leur maison, leur santé et leurs moyens de subsistance », a statué Caroline Brouillette, directrice exécutive au Réseau action climat Canada.
Les experts estimaient les besoins des pays en développement à 1300 milliards de dollars par an, soit 1000 milliards de plus que ce qui a été adopté. L’Inde, qui a pris la parole après l’adoption de l’accord financier, a dénoncé l’offre des pays riches, qualifiée de « peu ambitieuse » par de nombreux autres pays : « Le montant proposé est lamentablement faible. C’est dérisoire », a déclaré la déléguée indienne, Chandni Raina, en éreintant la présidence azerbaïdjanaise.
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Le délégué du Malawi, qui représente les 45 pays les moins développés du sommet, a appuyé sa collègue. « C’est une déroute de la diplomatie, mais également de la justice », a-t-il ajouté.
Cet engagement financier appuiera les pays en développement, notamment, dans leur adaptation aux changements climatiques, au moment où les sécheresses, les canicules et les inondations se multiplient. Ce capital sera aussi investi dans la production d’énergies à faible empreinte carbone dans ces pays, afin de développer leur économie.
Selon Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques à la Fondation David Suzuki, il s’agit d’un manque clair de volonté des pays développés envers les pays du Sud. Les Occidentaux, dont les Européens, n’étaient pas prêts à aller au-delà de ce montant, en période de resserrement budgétaire et de secousses politiques, exacerbés par la guerre et la crise du pétrole.
« Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir. Ce n’est donc pas l’heure de crier victoire », a déclaré le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, à la fin de la séance.
Source : la presse ca
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