Jeux d’échec : Seul contre tous, un grand maitre international bat 22 joueurs du Burkina à la fois

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Le grand maitre international de jeu d’échecs Nigel Short défie des joueurs du Burkina Faso. Le vendredi 14 février 2025, le chargé du développement des échecs de la fédération internationale de Jeu d’échecs a affronté à la fois, 22 joueurs échiquieriste. Il les a tous battus à la fois en moins de 4 heures.  

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Un jus de citron en main qu’il sirote de temps en temps, une main dans la poche, Nigel Short, le responsable du développement des échecs à la Fédération internationale des échecs (FIDE), parcourt les 22 joueurs d’échecs du Burkina Faso, s’arrête, pousse, et poursuit.

En moins de 15 minutes, les premiers perdants cèdent, parmi lesquels le champion du Burkina Faso. Ainsi de suite, toujours dans un calme olympien, il pousse ses pions, fait tomber un par un ses adversaires. Ils sont tous émerveillés et impressionnés par son sens de la stratégie.

Le président de la Fédération burkinabè des jeux d’échecs Nicolas Carbonnel fait partie des derniers à tomber. Nicolas Carbonnel le compare à Ronaldinho des jeux d’échecs car ayant été l’un des meilleurs dans son domaine quand il était très actif.

Nigel Short s’est imposé face à son sens de stratégie.

Tous ont le même niveau

En effet, ancien finaliste du championnat du monde des Jeux d’échecs, il a eu l’occasion de battre les plus grands champions du monde. « Il est l’auteur d’une partie très célèbre, appelée La marche du roi, dans laquelle il bat son adversaire en bloquant ses pièces et celles de l’ennemi. 

Quand ces dernières sont bloquées, il avance son roi, qui est normalement protégé derrière les pions, et le fait traverser l’échiquier jusqu’au camp adverse pour battre le roi ennemi. Il a trouvé la manière de faire traverser tout l’échiquier à son roi pour vaincre l’adversaire », explique Carbonnel.

Selon Nicolas Carbonnel, la présence de Nigel Short vise à contribuer au développement des échecs au Burkina Faso.

Cette confrontation a permis à Nigel Short de juger du niveau des échiquieriste du Burkina Faso parmi lesquels des expatriés. « Ils ont presque tous le même niveau. Mais celui qui a terminé en dernier, Edmond Sanou était définitivement le meilleur », assure-t-il après avoir passé plus de temps dans un face-à-face d’une dizaine de minutes. Edmond Sanou, qui a été le dernier à perdre, avait déjà brillé lors de l’Olympiade de Budapest.

Pour relancer les jeux d’échecs

Nigel Short a profité de cette occasion pour visiter certains ministères, notamment ceux en charge de l’éducation de base et des sports, afin d’évoquer les projets en vue pour la vulgarisation des échecs au Burkina Faso.

L’objectif de la Fédération burkinabè des jeux d’échecs est d’implanter la discipline dans les différents établissements scolaires et universitaires du pays en y impliquant des clubs. Elle est convaincue que cela contribuera à améliorer les résultats scolaires.

Edmond Sanou est le dernier a tenir face à Nigel Short mais n’a pas gagné.

En marge de son séjour au Burkina Faso, Nigel Short a formé les participants à une partie d’échecs, notamment en analysant un match contre un grand maître chinois. À son retour, il compte militer en faveur de la réintégration du Burkina Faso à la FIDE.

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