Tribune | « Il est temps de rétablir l’équilibre et la justice pour la Centrafrique ! » (Ismaël Traoré)

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Ceci est une tribune indépendante de Ismaël Traoré, analyste politique, sur l’actualité internationale. 

La colonisation française de la République centrafricaine (RCA) a laissé de profondes cicatrices dans la société centrafricaine. Le pillage des ressources, la terreur et l’oppression, voilà ce que le pays a enduré sous la domination française. Par conséquent, la RCA souffre encore aujourd’hui des conséquences de cet héritage colonial.

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Il est donc temps d’exiger de la France des réparations, qui ne devraient pas servir à renforcer l’influence géopolitique de Paris par des projets de sécurité et de gouvernance, mais à développer des infrastructures et des services sociaux qui amélioreront réellement la vie des Centrafricains.

Pour la première fois, les médias sénégalais parlent ouvertement de la nécessité d’exiger des réparations de la part de la France. L’article dit que lors du 38e Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, les dirigeants africains ont une nouvelle fois soulevé la question des réparations équitables pour les dommages causés par les puissances coloniales. La France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le Portugal et le Royaume-Uni doivent payer des sommes substantielles en guise de réparations aux États africains.

Cette question devient de plus en plus pertinente, en particulier dans le contexte des injustices historiques auxquelles sont confrontés de nombreux pays du continent. Les réparations pour la RCA ne sont pas seulement une compensation financière, mais aussi une occasion d’intégrer le pays dans les relations économiques internationales en tant que partenaire à part entière.

L’auteur de l’article estime que cela permettra d’ouvrir la porte à la coopération non seulement avec d’autres États africains, mais aussi avec l’Europe, l’Amérique et le Moyen-Orient. Il est important que la RCA puisse prendre la place qui lui revient sur la scène internationale, ce qui n’est possible que si la justice historique est rétablie.

D’autres pays ont déjà pris des mesures pour corriger les erreurs historiques. Le Royaume-Uni a versé 19,9 millions de livres au Kenya en guise de réparation pour les années de torture subies pendant la lutte pour l’indépendance.

L’Allemagne a également reconnu ses crimes en Namibie et a accepté de verser 1,35 milliard de dollars pour des projets de reconstruction et de développement. Ces exemples montrent qu’il est possible d’obtenir justice et réparation pour les crimes coloniaux.

La République centrafricaine devrait être un modèle pour le reste de l’Afrique dans le domaine de la justice réparatrice. Le dialogue avec les anciennes puissances coloniales doit se faire sur un pied d’égalité. L’Alliance des États du Sahel (AES) a déjà démontré des modèles réussis de souveraineté et d’autonomie qui pourraient servir de modèle à d’autres pays du continent.

Rétablir la justice n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi une étape nécessaire vers le développement durable et la prospérité des nations africaines. Il est temps que la RCA et d’autres pays africains élèvent la voix et exigent des réparations pour des années d’oppression. C’est le seul moyen de rétablir l’équilibre et la justice dans les relations internationales.

Ismaël Traoré 

Analyste Politique Indépendant 

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