Burkina Faso : L’État reprend la main sur les secteurs stratégiques

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Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est exprimé ce dimanche 28 septembre 2025 à l’occasion du troisième anniversaire de sa prise de pouvoir. Face à la presse, il a défendu une vision économique souverainiste où l’État se place au centre de la gestion des secteurs stratégiques, citant notamment les mines, l’agriculture et certains services publics.

« Le secteur privé aura toujours un rôle à jouer, mais il doit s’adapter au contexte et à l’idéologie de ceux qui dirigent », a affirmé le Chef de l’État, dénonçant un capitalisme « sauvage » qui privilégie le profit immédiat au détriment de l’emploi, du travail productif et de l’intérêt collectif.

Dans le domaine minier, deux premières mines ont été rachetées par l’État pour un montant d’environ 100 milliards de francs CFA. « Ce n’est pas une confiscation, c’est un rachat », a insisté le Président, soulignant que les bénéfices de l’exploitation doivent désormais profiter directement au peuple burkinabè et non à des intérêts extérieurs.

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Évoquant l’agriculture, le Capitaine Traoré a regretté l’absence d’investissement du secteur privé dans les pôles de croissance pourtant ouverts à la production de masse. « Aucun grand opérateur ne s’est lancé », a-t-il constaté, annonçant que l’État prendra les devants, notamment dans la culture du riz, afin de réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.

Le Chef de l’État a également dénoncé la privatisation de certains services publics jugés essentiels, citant l’exemple du contrôle technique automobile. « Ces ressources doivent revenir à l’État, pour le bien de tous », a-t-il déclaré, estimant que les revenus générés par ces secteurs doivent être investis dans le développement national.

À travers ces orientations, le Président du Faso réaffirme une idéologie fondée sur la souveraineté économique, la régulation stricte des secteurs clés et la redistribution équitable des richesses. « Si l’État n’est pas fort, il n’y a pas de pays », a-t-il martelé, appelant à un changement de paradigme économique.

Cette vision, en rupture avec les approches libérales antérieures, traduit la volonté des autorités de replacer l’État au cœur de la dynamique de développement et de bâtir un Burkina Faso indépendant, solidaire et prospère.

Rédaction B24

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