FAARF et autonomisation des femmes : Un appel à créer des industries

Le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) a procédé à la clôture de son atelier bilan au titre de l’année 2025, dans la soirée du mercredi 22 octobre 2025, à son siège à Ouagadougou. La cérémonie, rehaussée par la présence de la ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré, a également servi de cadre à l’inauguration des nouveaux locaux de l’institution.

Le FAARF est un fonds national qui finance des projets pour les femmes, tant en milieu rural qu’urbain. L’atelier bilan, débuté le lundi 20 octobre 2025 a réuni pour la première fois l’ensemble des gestionnaires de crédit du territoire.

Il s’inscrit dans une dynamique nationale visant l’autonomisation économique des femmes, pilier du développement national et levier de la souveraineté économique du Burkina Faso, a précisé Dr Dorcas Tiendrébéogo, directrice générale du FAARF.

Dorcas Tiendrébéogo, directrice générale du FAARF
Dorcas Tiendrébéogo, directrice générale du FAARF

Dans son bilan, le FAARF a fait état de l’octroi de plus de treize milliards de francs CFA à plus de 50 000 femmes sur l’ensemble du territoire, avec un accent mis sur les femmes retournées dans leurs zones d’origine.

L’année a également été marquée par des avancées dans les modalités de décaissement (déblocage effectif des crédits par mobile money et par virements bancaires pour les groupements) et par le nouage de plusieurs partenariats.

Un indicateur clé de la réussite des actions est le taux de recouvrement, qui s’élève à 95 %, ce qui « dénote que les femmes font des efforts », a souligné Dorcas Tiendrébéogo. Devant les résultats, elle a appelé à aller plus loin.

« Nous ne voulons plus de petites activités mais que les femmes puissent se mettre ensemble pour pouvoir mettre en place des industries et produire pour le peuple burkinabè », a-t-elle déclaré.

Ce vœu a été partagé par la Ministre, dont le département ambitionne de faire émerger « une génération de femmes productrices, créatrices de richesse et promotrices d’industries locales ».

La ministre de l'Action humanitaire et de la Solidarité nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré
La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré

Elle a rappelé dans son discours que l’exercice de bilan du FAARF s’inscrit dans la vision nationale d’un Burkina Faso où chaque femme « dispose des moyens nécessaires pour entreprendre, innover et contribuer activement à la prospérité collective ».

Afin d’atteindre cet objectif, la Ministre a annoncé que son département a engagé une restructuration du FAARF pour en faire un outil plus performant, agile et inclusif. L’introduction d’un nouveau Système d’Information et de Gestion (SIG) réduit les délais d’attente, renforce la transparence et facilite l’accès aux crédits.

La visite des locaux
La visite des locaux

Plus loin dans ses propos, elle a salué l’appui du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière et au Financement des PME (PAIF-PME), financé par la Banque mondiale, qui a permis l’acquisition de 73 ordinateurs pour moderniser le traitement des dossiers au niveau des antennes régionales.

L’occasion de la cérémonie de clôture a été également marquée par l’inauguration des nouveaux locaux du FAARF, symbolisant la nouvelle ère de modernisation et d’ambition pour l’institution.

La remise de matériel
La remise de matériel

A noter que l’impact concret de toutes les initiatives du FAARF a été illustré par le témoignage d’une dame, venue de Barsalogho pour rendre compte des bienfaits de l’appui financier du FAARF et des conseils prodigués par la ministre lors de sa récente visite sur place.

Flora KARAMBIRI et Aurelle KIENDREBEOGO

Burkina 24

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