Guinée-Bissau : Des tirs entendus près du palais présidentiel, un coup d’État annoncé

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A Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau, des tirs ont été entendus ce mercredi 26 novembre 2025, en milieu de journée près du palais présidentiel. Les populations riveraines et des passants fuyaient pour se mettre à l’abri alors que le pays attend les résultats des élections présidentielle et législatives organisées le dimanche 23 novembre. 

Depuis le lundi 24 novembre dernier, Fernando Dias, candidat indépendant, et le camp du président sortant Umaro Sissoco Embaló, revendiquaient la victoire à l’élection présidentielle tenue ce week-end.

Pour Fernando Dias, le mérite revient aux électeurs pour leur participation, affirmant qu’il s’agissait d’une démonstration de la volonté de changement. « Nous avons déjà nos données et nous savons quel est le résultat. Cette élection a été remportée dès le premier tour. Nous attendons simplement que l’entité compétente (organe électoral) confirme », a rapporté le journal en ligne indépendant O Democrata GB.

Dias a affirmé qu’il avait devancé le président sortant Umaro Sissoco Embaló et qu’il dénonçait des tentatives présumées d’ingérence dans le processus de comptabilisation des votes. Fernando Dias est soutenu par l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, qui fut le principal adversaire d’Umaro Sissoco Embaló lors du second tour en 2019.

Pereira, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a conduit le mouvement nationaliste pour l’indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974, a été disqualifié cette année après que les autorités ont indiqué qu’il avait déposé ses documents en retard.

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Par ailleurs, Oscar Barbosa, porte-parole de la campagne d’Umaro Sissoco Embaló, a déclaré à des journalistes dans la capitale Bissau que leur candidat avait gagné et « qu’il n’y aurait pas de second tour ».

La commission électorale a promis d’annoncer le résultat final de l’élection ce jeudi 27 novembre 2025 et a mis en garde les électeurs, les candidats, les partis politiques, les coalitions électorales et les médias contre toute annonce unilatérale des résultats.

Umaro Sissoco Embaló est arrivé au pouvoir en 2020. Son régime a subi plusieurs tentatives de coup d’État depuis lors. Des tirs ont été entendus ce 26 novembre 2025 près du palais présidentiel. Selon certaines sources, Umaro Sissoco Embaló a informé des médias qu’il a été arrêté ce jour par des militaires.

Le chef d’Etat-major général des armées, le général Biague Na Ntan, le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré, et le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, auraient été arrêtés en même temps que lui. Umaro Sissoco Embaló a affirmé qu’aucune violence n’avait été commise à son encontre lors de ce « coup d’État » qui, selon ses explications, a été manœuvré par le chef d’Etat-major de l’armée de terre.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU 

Burkina 24 

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