Ouagadougou : Lancement du premier Salon international des métiers manuels du fil et des aiguilles (SIMMFA-O)

Le premier Salon International des métiers manuels du fil et des aiguilles de Ouagadougou (SIMMFA-O) a été officiellement lancé ce vendredi 5 décembre 2025 au siège du FESPACO. L’événement, qui se tient jusqu’au 7 décembre 2025, est rythmé par des ateliers pratiques et des panels destinés aux élèves, majoritairement des jeunes filles.
Placée sous le thème « Autonomisation et résilience des femmes par la promotion et le développement des métiers manuels du fil et des aiguilles », cette première édition ambitionne de valoriser des savoir-faire tels que le tissage, le perlage et d’autres techniques artisanales longtemps reléguées au second plan.
Dans cette dynamique, le comité d’organisation a initié des sessions d’immersion et d’échanges au profit des élèves des lycées Bambata, Marien N’Gouabi et Baoghin. L’objectif est de préserver un héritage culturel tout en démontrant que les métiers du fil et des aiguilles peuvent constituer une véritable source de revenus et d’autonomisation.
Représentant le ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Boureima Nabaloum a salué la pertinence du salon dans l’orientation des jeunes filles.« Ce salon joue un rôle essentiel dans l’orientation professionnelle. Toutes nos élèves ne s’épanouissent pas dans les filières généralistes. Certains talents ne demandent qu’à être révélés. Les métiers du fil développent la précision, l’imagination, la rigueur et ouvrent la voie à l’entrepreneuria», a-t-il indiqué.
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Marraine de cette édition, Jeanne Marie Tani/Ilboudo a encouragé les jeunes participantes à s’approprier ces savoir-faire. « Les métiers du fil et des aiguilles sont une véritable école de vie. Ils enseignent la concentration, la créativité et la persévérance. Ce salon représente un héritage qui vous tend la main. Chaque création porte un message et une valeur», a-t-elle souligné.
La présidente du comité d’organisation, Rosine Kibora, est revenue sur la motivation derrière ce salon.
« Les métiers du fil sont souvent invisibilisés ou méprisés. Pourtant, de nombreuses femmes en vivent, nourrissent leurs familles et financent les études de leurs enfants. Il était temps de les sortir de l’ombre», a-t-elle relevé.
Tout au long du salon, des objets traditionnels burkinabè et diverses créations issues des métiers du fil et des aiguilles sont exposés et mis en vente dans l’enceinte du FESPACO.
Mahoua SANOGO (Stagiaire)
Burkina 24




