Éducation des filles au Burkina Faso : Le projet « Deenmousso Kalan Yiriwa » officiellement lancé à Ouahigouya

Le Burkina Faso renforce son engagement en faveur de l’éducation des filles. Le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, Dr. Boubakar Savadogo, a procédé, ce lundi 29 décembre 2025 à Ouahigouya, au lancement officiel du sous-projet « Deenmousso Kalan Yiriwa », dédié à la promotion de l’éducation des filles dans le cadre du programme régional SWEDD+.
Initiée depuis 2015 et récemment restructurée, cette initiative s’inscrit dans le projet régional « Autonomisation des femmes et des filles et dividende démographique en Afrique subsaharienne » (SWEDD+). Elle vise à améliorer l’accès des filles à l’éducation, leur maintien dans le système scolaire et leur autonomisation sociale et économique.

Selon le ministre Dr. Boubakar Savadogo, l’éducation des filles constitue « un enjeu stratégique majeur pour la promotion de l’équité sociale, la consolidation du capital humain et l’atteinte du dividende démographique auquel aspire le Burkina Faso ».
Le projet entend ainsi agir sur plusieurs leviers. Il s’agit, entre autres, d’encouragement à la scolarisation, d’amélioration des conditions d’apprentissage et de sécurité dans les établissements, de sensibilisation des familles et des communautés, de la lutte contre les mariages et grossesses précoces, et du renforcement des compétences de vie des jeunes filles.
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Concrètement, plusieurs bénéficiaires sont concernées par les différentes actions prévues. Au total, 108 000 filles recevront des kits scolaires, 135 000 bénéficieront de cours d’appui, 5 400 recevront des vélos, tandis que 16 875 filles profiteront de subventions pour l’hébergement.
Par ailleurs, 72 900 élèves auront accès à la cantine scolaire et 16 875 filles bénéficieront d’un appui financier direct. Le projet prévoit également la formation de 1 840 acteurs de l’éducation, la sensibilisation de 121 500 élèves sur la santé sexuelle et reproductive à travers les clubs Deen Kan, ainsi qu’un appui financier à 3 500 filles victimes ou à risque de mariages précoces.

Le Président de l’Assemblée législative de transition (ALT) et patron de la cérémonie, Dr Ousmane Bougouma a salué une initiative qui entre en droite ligne des priorités gouvernementales.
« L’éducation de la jeune fille est une priorité pour le gouvernement burkinabè », a-t-il affirmé, rappelant que le projet a été adopté et validé par l’ALT. Il permettra, selon lui, aux filles d’accéder à l’éducation, d’apprendre des métiers et de renforcer leur autonomie économique.

Tout en remerciant la Banque mondiale pour son accompagnement, Dr. Ousmane Bougouma a appelé les parents d’élèves et l’ensemble des acteurs éducatifs à s’approprier le projet afin de soutenir la vision du chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, notamment celle de bâtir une ressource humaine de qualité à travers l’initiative présidentielle pour une éducation inclusive et performante.
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En rappel, le sous-projet « Deenmousso Kalan Yiriwa » sera mis en œuvre dans douze régions du Burkina Faso, notamment le Bankuy, le Sourou, le Djôrô, le Goulmou, la Sirba, la Tapoa, le Kuilsé, le Nakambé, le Liptako, le Soum, les Tannounyan et le Yaadga.




