Elections de 2015 : Les programmes des candidats jugés peu « en cohérence avec les besoins des populations »
Les candidats à l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 ont négligé la fonction programmatique. C’est ce qu’a révélé, ce jeudi 18 février 2016, une étude sur l’analyse des manifestes des candidats, conduite par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).
L’étude s’est appuyée principalement sur le contenu des programmes présentés mais aussi défendus lors des débats oratoires, a expliqué, au cours de l’atelier de validation dudit travail, Didas Douamba, membre du CGD.
En substance, il ressort que les 14 candidats qui ont pris part à l’élection présidentielle de novembre dernier, ont accordé peu d’intérêt aux dix (10) plus grandes priorités des Burkinabé, ressorties dans les conclusions des enquêtes d’Afrobaromètre.
Il s’agit en l’occurrence des questions de « l’eau », de la « santé », de l’ « insécurité alimentaire », de l’ « éducation », du « chômage », de l’ « agriculture », des « infrastructures routières », de la « pauvreté/ exclusion », du « crime et insécurité » et de l’ « électricité ».
De façon générale, précise Thomas Ouédraogo, membre également du CGD, « sur les 14 candidats, seulement une moyenne de trois à quatre répondaient à ces préoccupations ».
Pour lui, si les candidats ont fait montre d’une telle négligence, cela pourrait s’expliquer par « les contraintes structurelles » comme le niveau de compréhension des populations, « la pauvreté » et plus ou moins à « l’attitude de certains électeurs qui s’attendent à une satisfaction immédiate de leurs problèmes ».
Il faudrait pourtant travailler à corriger cette imperfection, ajoute-t-il, car le programme est un référentiel très capital, non seulement pour le pays mais aussi pour le candidat.
A ce dernier, précise Thomas Ouédraogo, il lui permet d’être « crédible », « d’attirer des électeurs » et surtout de « socialiser l’électorat » qui voit en lui non « un patron mais une personne qui veut travailler pour des intérêts communs ».
A l’issu des échanges également, ayant réuni membres des partis politiques et d’Organisation de la société civile (OSC), plusieurs mesures ont été recommandées.
Ainsi, si pour Thomas Ouédraogo du CGD, la principale recommandation est de « travailler de sorte que l’attention accordée au programme depuis les élections de 2015 se poursuivent », pour certains intervenants, il faudrait des mesures plus extrêmes notamment « l’examen du contenu des programmes avant la validation des candidatures ».
Qu’à cela ne tienne, les responsables du CGD ont confié que les différentes propositions seront présentées sous forme de plaidoyer dans les jours prochains, afin qu’à l’avenir, les candidats puissent proposer des programmes « en cohérence avec les besoins des populations », ont-ils noté.
Mamady Zango (Stagiaire)
Burkina 24
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