Mushingi : Face à l’avancée de l’extrémisme, « nous avons encore du temps » pour agir
La lutte contre le terrorisme n’est plus que la seule affaire des Etats-Unis ou du Moyen Orient. L’Afrique, notamment sa sous-région Ouest-africaine vit déjà le phénomène. Le Burkina Faso l’a appris à ses dépens le 15 janvier 2016. Les terroristes ne vont pas bien loin pour procéder au recrutement de ceux et celles qui se font exploser, emportant avec eux d’innocentes vies. Les couches défavorisées de la population, constituent un vivier bon marché. Les enfants talibés, obligés à longueur de journée de mendier pour s’offrir leur pitance quotidienne constituent un groupe cible. Leur offrir une « seconde chance » en procédant à leur alphabétisation et réinsertion socio-professionnelle, c’est œuvrer pour un monde ou tous ont une bonne raison de vivre et de laisser vivre les autres en paix. L’ambassadeur Tulinabo Mushingi y croit dur comme fer. Il a expliqué au cours de sa tournée à l’intérieur du pays (Road Show) la nécessité de serrer les coudes et d’agir ensemble pour stopper l’extrémisme violent.
Video – Le remède de Mushingi contre le terrorisme
Burkina24
L’association IQRA a travaillé avec l’ambassade des Etats-Unis sur une étude portant sur les écoles coraniques en général. Il est ressorti des résultats de cette étude, la nécessité d’agir en offrant à environ 140 000 enfants talibés un avenir porteur de sens.
« Ce que nous avons trouvé, a déclaré l’ambassadeur, c’est une image de vulnérabilité. Il y a des individus qui veulent nuire, dit-il. Qu’est-ce qu’ils font ?, interroge Tulinabo Mushingi. Ils capitalisent sur ceux qui se sentent mis de côté, laissés pour compte et ignorés. C’est là où, ils vont faire des recrutements ».
Toute chose qui pousse l’ambassadeur à lancer un appel à l’union pour barrer le chemin au radicalisme. Selon lui, offrir à tous les enfants évoluant hors du formel une « seconde chance », est la voie à suivre.
Tulinabo Mushingi tire ainsi la conclusion suivante: « nous devons tous nous serrer les coudes et travailler ensemble. Nous devons nous assurer que nos enfants ne sont pas laissés hors du système éducatif, que nos jeunes gens sont outillés pour trouver de l’emploi et que les citoyens burkinabè sentent qu’ils ont une voix au sein du gouvernement, qu’ils sont inclus dans le processus de gouvernance du pays ».
Mais face à ce que l’ambassadeur américain qualifie d’une « image de vulnérabilité », il y a encore du temps pour agir avant que l’imaginaire ne devienne une réalité. C’est du moins l’avis de Mushingi.
Et ce temps, il faut le mettre à profit pour barrer le passage à l’extrémisme qui ne cesse de grimper en se greffant sur tous ces pauvres enfants qui n’ont pas demandé à venir au monde.
Oui Koueta
Burkina24
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