Augustin Kounkinè Somé : « Il faut être le changement que l’on veut voir dans son environnement »
Du constat fait par les responsables du Centre d’information et de documentation citoyennes (CIDOC), l’information, la documentation et même la consultation manquent à l’arc des citoyens. Alors qu’ils ont plus besoin de savoir « comment s’impliquer dans la gestion de leurs communes ». Pour veiller à l’implication effective, le centre s’est offert pour but de réunir les élus locaux et les citoyens pour une plus grande prise en compte de l’aspect consultation pour l’élu et l’aspect interpellation pour le citoyen.
Mu par la volonté de voir citoyens et élus locaux s’entretenir ensemble sur les questions de la communauté à laquelle ils appartiennent tous, le CIDOC a initié le projet Citoyen volontaire pour la démocratie (CVD). Un projet implémenté dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre.
Selon Ezéchiel Somé, chargé des opérations du CIDOC, tout est lié au faible taux de participation aux élections dans la province de l’Oudalan en 2010 et de la crise socio-politique qui a perduré jusqu’à l’insurrection populaire et qui témoigne de « l’implication des jeunes à vouloir faire avancer les choses ».
L’idée, explique-t-il, est de leur donner suffisamment d’outils en rapport avec la gestion des affaires publiques et de veiller à ce qu’ « après le projet, ils puissent continuer à poursuivre » d’où la rencontre du jour avec les élus locaux de la commune rurale de Saaba.
Mais au-delà, commente Augustin Kounkinè Somé, coodonateur du CIDOC, il ne suffit pas de vouloir le changement mais être l’outil et le moteur de ce changement et ne pas attendre que l’exécutif communal soit celui qui prend les décisions et s’adonner à la critique. « Non ! Il faut être le changement que l’on veut voir dans son environnement », martèle-t-il.
Éric Ouédraogo, citoyen volontaire pour la démocratie, explique le manque d’assentiment du citoyen aux actions entreprises par les élus dès qu’il a un certain ressentiment : celui d’être mis à l’écart et donc « pas consulté ». C’est le point de départ du désintéressement, dit-il. Et « c’est ça qui amène souvent les problèmes », conclut-il.
Kouka Joseph Rouamba, premier adjoint au maire de la commune rurale de Saaba estime que « c’est pertinent » comme remarque, car dit-il, « on ne peut pas tout maîtriser ». Avant d’être élu, commente le maire, on est d’abord citoyen. Et comme il y a des gens qui ont géré la commune bien avant lui et qu’il a eu à critiquer, Kouka Joseph Rouamba juge que l’ « on devrait accepter ces critiques avec philosophie ».
Et pour cause, admet l’élu, quand on est au centre des choses, on n’est pas censé tout voir. « C’est ceux-là qui sont dans les villages qui ont les vraies informations. Je pense que nous devrions rester à l’écoute, si on veut arriver ensemble », a-t-il dit.
Oui Koueta
Burkina24
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