Médias et sécurité : « Ne nous voyez pas comme des rivaux »
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, ce vendredi 28 juillet 2017 à Ouagadougou, une session de formation à l’endroit des médias. Les échanges ont principalement porté sur le traitement de l’information liée aux questions sécuritaires.
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) veut renforcer les capacités des journalistes pour un meilleur traitement de l’information dans un contexte notamment marqué par le fléau d’attaques terroristes.
Selon le Vice-Président du CSC, Jean de Dieu Vokouma, la rencontre avec les journalistes, ce 28 juillet 2017, vise à faire connaître davantage entre autres les règles régissant le secteur de la communication, les sanctions rattachées aux éventuels manquements dans ledit secteur, les notions d’information à caractère stratégique, le secret militaire et l’interaction entre médias, religion et terrorisme.
« Les médias jouent un rôle important en matière d’information, de sensibilisation et de formation des citoyens. Pour éviter les dérives pouvant occasionner une cascade de nuisances à notre Nation, il est bien indiqué que les acteurs des médias maîtrisent les instruments juridiques qui encadrent le secteur de la communication et s’approprient les techniques de traitement de l’information dans un contexte aussi sensible que celui des attaques terroristes », s’est justifié le Vice-Président du CSC.
Ne pas donner la parole aux terroristes…
Le Capitaine Guy Hervé Yé, Chargé de communication de la Gendarmerie nationale, a reconnu que la situation sécuritaire commande un dialogue franc entre les différents acteurs impliqués dans le processus de renforcement de la cohésion sociale.
Il a invité les Hommes de médias à travailler davantage afin de ne pas créer la psychose au sein de la population et de « ne surtout pas donner la parole aux terroristes ». Le Directeur de la communication de la Gendarmerie nationale a également soutenu que la « publicité » occupe une place importante en matière de terrorisme.
La session de formation a été marquée par plusieurs interventions animées par des acteurs et personnes ressources dont le juriste Domontoa Jean Paul Toé, les Capitaines Guy Hervé Yé et Bertrand Dakissaga, l’enseignant-chercheur Oualilaï Kindo ainsi que des rédacteurs d’articles de presse.
Il a été recommandé aux journalistes notamment de continuer à chercher à comprendre comment fonctionne l’armée et aux désireux de faire du direct en période de crise, de penser à mettre en place une équipe parallèle chargée de vérifier et de recouper les informations reçues en live.
Les journalistes n’ont pas manqué l’occasion d’attirer l’attention des formateurs sur la difficile épreuve de la disponibilité et la vérification des informations sécuritaires auprès des sources sécuritaires. Au Capitaine Yé de répondre : « Ne nous voyez pas comme des rivaux. Venez fréquemment vers nous. Nous sommes là pour vous ».
Il faut noter en rappel que cette formation initiée par le CSC entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence « Médias et sécurité » dont le lancement est intervenu le 21 avril 2017.
Noufou KINDO
Burkina 24
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