Paul Kaba Thiéba persiste : « Le Burkina Faso est en marche »
Le Premier ministre (PM), Paul Kaba Thiéba, a prononcé ce jeudi 12 avril 2018 son discours sur la situation nationale devant les députés, en présence de plusieurs membres de son gouvernement et des présidents d’institutions. « Mon message central au peuple burkinabè, déclare le PM, c’est un message de confiance en l’avenir de notre peuple car le Burkina Faso est en marche ».
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Le Chef du gouvernement burkinabè a dressé le bilan de l’état de la Nation à l’Assemblée nationale. A l’en croire, la santé économique et sociale du pays se porte assez bien. « On ne développe pas un pays en une année ou deux ans. Mais, le Burkina Faso est sur la voie du redressement. Le PNDES est notre boussole pour sortir le Burkina de la pauvreté », est convaincu Paul Kaba Thiéba.
Le Premier ministre ne semble pas allergique aux critiques. Au contraire, il les prend en compte dans la mise en œuvre du programme de développement. « Ce qui est bien, il faut reconnaître que c’est bien. Ce qui n’est pas bien, il faut critiquer pour qu’on l’améliore », avance-t-il. Le discours sur la situation nationale, prononcé ce 12 avril 2018, concerne tous les secteurs de développement.
« Il n’y a pas de sanctuaire pour terroriste au Burkina »
Sur le plan sécuritaire, pour le Premier ministre, la mise en œuvre réussie du PNDES passe également par la lutte contre le terrorisme et l’approfondissement de la cohésion sociale. « Il n’y a pas de sanctuaire pour terroriste au Burkina. Nous devons transcender nos émotions, nos différends pour sauvegarder l’essentiel notamment la liberté, la démocratie, l’amour de la Patrie, de notre souveraineté », indique-t-il.
Dans le domaine de l’énergie, Paul Kaba Thiéba soutient qu’il faut que le Burkina Faso diversifie ses sources d’approvisionnement. Malgré les nombreuses difficultés dans le secteur, le gouvernement, en plus d’autres projets, ambitionne d’augmenter le taux d’accès à l’électricité de 20% à plus de 40% d’ici à 2020.
Les infrastructures et les transports n’ont pas été occultés par le Premier ministre dans son exposé oral. Dans ce domaine, il a rappelé les objectifs majeurs poursuivis par le gouvernement. Il s’agit de l’accès aux ports des pays voisins qui est, selon lui, une obligation pour le Burkina, ainsi que l’approvisionnement en produits de première nécessité. Il faudrait également « avoir des routes de qualité pour permettre une connexion du marché intérieur, car vitale ».
« Gaoua a été transformée quasiment en ville moderne »
Le « consommons burkinabè », également, s’impose : « Je n’arrive pas à comprendre qu’un Burkinabè, qui veut construire ou faire du carrelage dans son pays, fasse recours à des compétences étrangères (Ghana, Togo par exemple), alors qu’il peut le faire ici ».
Le Premier ministre ne cache pas sa fierté, parlant de l’organisation du 11-Décembre passé à Gaoua. « Gaoua a été transformée quasiment en ville moderne », dit-il. « Chaque année, si on arrivait à faire dans les autres localités ce qui a été fait à Gaoua, je suis sûr que dans quelques années, la physionomie du Burkina va changer. J’en suis sûr », foi de Paul Kaba Thiéba. Il a rappelé des travaux d’aménagements entamés à Ouaga, à Bobo-Dioulasso, à Bogandé, ainsi que dans plusieurs autres localités du Burkina.
Dans les domaines de l’agriculture, malgré les différentes actions menées dans le domaine agricole, les aléas climatiques ont fortement affecté les objectifs de productions. La campagne agricole 2017-2018 a été marquée par des poches de sécheresse parfois prolongées dans plusieurs régions du pays et par des attaques de chenilles légionnaires d’automne à tous les stades de développement végétatif des cultures, avec une plus grande sévérité sur le maïs.
« Ce n’est pas normal que le fonctionnaire qui se trouve dans une zone rurale soit contraint de toucher son salaire par le billetage »
Selon le PM, la vision stratégique du gouvernement notamment pour l’agriculture repose sur quatre points essentiels : l’opérationnalisation de la centrale d’achat des intrants, l’unité de montage des tracteurs, l’unité de production d’engrais, l’opérationnalisation de la Banque agricole (qui vient d’être agréée par la commission bancaire il y a quelques jours).
En matière de TIC, l’orateur du jour fait comprendre que quand le gouvernement est arrivé aux affaires, le Burkina Faso était dans une situation de fracture numérique. « Nous nous sommes alors attelés notamment à lancer le Back Bône national.
Le gouvernement est déterminé à relever tous les défis pour le développement du numérique et des postes au Burkina Faso… Ce n’est pas normal que le fonctionnaire qui se trouve dans une zone rurale soit contraint de toucher son salaire par le billetage », a-t-il défendu.
La santé constitue, pour Paul Kaba Thiéba, un domaine très important. Il dit avoir reçu instruction du Président du Faso de faire en sorte que la distance maximale pour atteindre un CSPS au Burkina ne dépasse pas 5 km.
La construction des centres de santé, l’amélioration des infrastructures sanitaires, l’accès aux services de santé de qualité, et la poursuite de la politique de la gratuité des soins, « malgré les critiques », font partie des priorités du gouvernement.
Noufou KINDO
Burkina 24
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