Lutte contre les MGF : Des jeunes expérimentent les nouvelles technologies
L’Alliance nationale des jeunes pour la communication sur le changement social (ANJ-CCS) avec l’appui de l’ONG britannique « The Girl Generation » a organisé une rencontre de présentation d’un nouveau concept de communication pour le changement social sur l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) avec les élèves et étudiants.
Après plusieurs décennies de lutte contre la pratique des mutilations génitales féminines (MGF), il y a eu des acquis, mais force est de constater que la tolérance zéro tarde à se préciser.
En effet, selon l’Enquête multisectorielle continue (EMC) menée en 2015, le taux de prévalence national est en baisse. Il est passé de 75,8 % en 2010 à 67,6% en 2015 chez les femmes de 15 à 49 ans. Cette baisse est également observée chez les jeunes filles de la tranche de 0 à 14 ans, où ce taux est passé de 13,3 % en 2010 à 11,3 % en 2015.
Dans le but d’apporter leur contribution, trois ambassadeurs de l’ONG britannique The Girl Generation (génération des filles) au Burkina Faso a mis en place l’Alliance nationale des jeunes pour la communication sur le changement social (ANJ-CCS).
Ce vendredi 22 juin 2018 à Ouagadougou, l’ANJ-CCS a présenté un nouveau concept de communication pour le changement social sur l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) avec les élèves et étudiants. Selon le président ANJ-CCS, Isidore Sinkondo, le projet consiste à mettre en place un nouveau concept à travers des artistes chanteurs dénommé « plus de lame plus d’excision ».
Ce sont quatre titres de chansons avec quatre artistes burkinabè qui vont véhiculer des messages sur la lutte contre la pratique de l’excision. Il s’agit de l’artiste Smarty, Dicko Fils, Greg et Owena. Pour Smarty, en tant qu’artiste « c’est notre contribution pour lutter contre la pratique des MGF ».
Le concept « plus de lame, plus d’excision » va consister à diffuser les chansons à travers les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Whatsapp, Instagram et Viber pour une large diffusion. Isidore Sinkondo a fait savoir que l’objectif vise à sensibiliser environ 15 000 jeunes sur la question des MGF afin de susciter une adhésion pour un changement de comportement inclusif.
Lors de la présentation du concept, une projection d’une scène d’excision a été présentée dans le but de montrer l’ampleur et une prise de conscience du phénomène. Par ailleurs, la fondation RAMA d’aide aux femmes victimes de fistules obstétricales, soutient également l’initiative.
Jules César KABORE
Burkina 24
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