Africapacités : La 6ème édition sous le sceau de la prospective et de la réflexion
La cérémonie officielle d’ouverture du 6ème forum Africapacités s’est tenue à Bobo-Dioulasso le jeudi 28 juin 2018 sous le thème « Contributions de la Société civile au défi de la réflexion stratégique en Afrique : Comment réconcilier l’urgent conjoncturel et le durable-structurel ? ».
Africapacités a inscrit dans les engagements de sa trajectoire 2018, « la prospective et la réflexion stratégique en Afrique », explique le Directeur pays de l’ONG Diakonia Burkina Luther Yaméogo.
Placée sous la présidence du Haut représentant du chef de l’Etat Cherif Sy et le parrainage de la représentante du système des Nations-Unis Metsi Makhetha, cette cérémonie d’ouverture a aussi mobilisé une armada de personnalités du Burkina Faso comme le ministre de la justice, celui de la culture, des arts et du tourisme, le contrôleur général de l’ASCE/LC (Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption) et bien d’autres.
Concilier le conjoncturel et le structurel
A travers ce cadre d’échange et de réflexion entre participants du Burkina Faso et ceux venus du Rwanda, du Mali, de la république démocratique du Congo, de la Côte D’Ivoire et du Sénégal, l’ONG Diakonia, selon son président pays Luther Yaméogo, veut tout simplement engager trois enjeux majeurs : « Le premier est celui de la nécessaire conciliation entre le conjoncturel et le structurel. Le second est de renforcer la fécondité du dialogue entre les différents acteurs qu’ils soient de l’aspect cognitif, de l’aspect civil ou du secteur privé. Et le troisième est de pouvoir prioriser les priorités et de pourvoir rester sur l’agenda des préoccupations les plus essentielles du citoyen africain en faisant en sorte que ces préoccupations soient adressées maintenant, sans préjudice des générations à venir ».
Les participants vont alors revisiter les concepts et les différents scénarii qui avaient été dégagés dans l’étude prospective Burkina 2025 afin d’entrevoir l’état des lieux de la réflexion stratégique au Burkina Faso en se posant les questions « où en sommes-nous ? Avons-nous dépassé la phase du ressaisissement et de dégagement ? Sommes-nous dans le village fantôme ? Avons-nous entamé l’envol de l’albatros ? Prenons-nous une dynamique d’émergence ou une dynamique relative à la ruche de l’abeille afin de créer des coalitions et des bastions forts pour que nous regardions dans la même direction et que la vision puisse corroborer le futur désiré ? ».
Quand on inscrit sur l’agenda la nécessité conciliation entre le conjoncturel et le structurel, Luther Yaméogo pense que très souvent « nous sacrifions à la temporalité conjoncturelle la nécessaire dynamique structurante des acquis de nos matières premières ». Pourtant, au même titre que nous devons engager un certain nombre d’actions pour profiter de nos ressources naturelles, « nous devons aussi avoir à l’esprit, la responsabilité sociétale de tout citoyen parce que tout ce que nous avons aujourd’hui doit également profiter aux générations à venir ».
Aussi invite-t-il alors à une réflexion à long terme. « Nous devons pourvoir imaginer le futur possible afin qu’il puisse éclairer les décisions d’aujourd’hui et s’inspirer aussi des acquis du passé », conclut le représentant pays de l’ONG Diakonia Burkina.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso
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