Audition de Djibrill Bassolé: « Ne pas céder à la pression politique »

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L’audition du Général de Gendarmerie, Djibrill Bassolé, s’est poursuivie ce lundi 14 janvier 2019. Le dernier ministre des affaires étrangères sous Blaise Compaoré est resté droit dans ses bottes. Les écoutes téléphoniques l’incriminant ont été, selon lui, « fabriquées » et versées dans ce dossier du putsch manqué de septembre 2015.

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L’ancien envoyé spécial de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour le Mali et le Sahel a continué de balayer du revers de la main les faits retenus contre sa personne. Djibrill Bassolé n’entend toujours pas réagir sur le fond des éléments sonores à charge. Maître Séraphin Somé interprète en ces termes : « A défaut de se défendre, il faut défendre son image devant l’opinion ».

L’avocat des Parties civiles qualifie la stratégie de défense du Général d’aveu de culpabilité. Tout en déplorant le « monologue imposé » par ce dernier, Me Somé estime que Bassolé pouvait pourtant diligenter une contre-expertise ou un complément d’expertise.

Maître Antoinette Ouédraogo vient à la rescousse de son client. « Ce procès est hors norme. On accable le Général Bassolé de tous les noms d’oiseaux », déclare-t-elle. Pour l’ex-Bâtonnier, le principal « fabricant » de ces écoutes n’est autre que l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida. « Il (Ndlr : Zida) a déclaré que les conversations étaient authentiques alors même que la procédure était toujours en cours », dénonce-t-elle.

Bassolé « interdit » de jouer à la pétanque depuis sa résidence…

Au cours de l’audience du jour, pendant que la parole était donnée aux avocats des Parties civiles, deux personnes venues pour suivre les débats ont été évacuées de la salle par le Président du Tribunal. L’une aurait claqué le doigt faisant signe à l’autre de le rejoindre. L’interrogatoire de Djibrill Bassolé s’est poursuivi sans incident majeur.

Maître Mireille Barry, une autre avocate du mis en cause, a exhorté le Président du Tribunal militaire à ne « céder ni à la pression politique ni à une quelconque pression de l’opinion publique ». Son confrère, Maître Dieudonné Bonkoungou, retient que le Parquet est resté « divers et ondoyant » dans l’accusation.

Par ailleurs, depuis sa résidence surveillée, l’accusé à la barre aimerait jouer à la pétanque. Mais, « ça a  été assez bouleversant pour moi qu’on m’interdise de jouer à la pétanque dans la cour de la résidence », déplore l’Officier général qui ajoute que même ses enfants, rentrés du Canada, se sont vus interdire l’accès à la résidence surveillée le jour de la Saint-Sylvestre. L’audience du Général Bassolé qui tire vers sa fin a été suspendue vers 16h30. Elle se poursuit demain 15 janvier 2019.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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