Burkina : La formule magique de la ministre de la femme pour le retrait des enfants de la rue
Le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire a lancé son opération de retrait des enfants et femmes en situation de rue. Ladite opération a pour principal objectif de réduire considérablement le nombre des mineurs dans les rues du Burkina.
Retirer 50% des 9.000 enfants en situation de rue, c’est l’un des défis que s’est posé la ministre de la famille. Et pour arriver à bout de cet « objectif noble », Laurence Marshall a sa formule magique. Laquelle formule est de « mettre beaucoup de souplesse, beaucoup d’amour et beaucoup de patience ». C’est alors par les rues de la capitale burkinabè que le département en charge de la solidarité nationale a choisi pour démarrer la deuxième étape de l’opération.
Il est donc 22 heures quand les différentes équipes se mettent en route. La méthode utilisée est la négociation. Pour la ministre, « il est hors de question de brutaliser ou d’effrayer les enfants ». Les agents sont donc partis pour des longues minutes de négociations qui se soldent parfois par des refus des enfants. « Quand je suis dehors, je fais des petits travaux et je gagne un peu d’argent. Avec cet argent, je m’achète ce dont j’ai besoin », a souligné l’un d’eux.
« Hors de question »
Mais pour la ministre de la famille, il est « hors de question » de laisser ces enfants dans la rue. « Nous auront dix jours pour convaincre les enfants d’adhérer au programme. Même s’ils refusent, nous allons partir et revenir autant de fois jusqu’à ce qu’ils acceptent », a-t-elle soulevé. Elle attend ainsi mettre toutes les chances de son côté pour réussir cette mission. Une mission qui prendra très prochainement en compte d’autres villes du Burkina Faso.
Malgré quelques refus, en cette nuit du 13 septembre 2019, des dizaines d’enfants ont accepté de suivre le programme mis en place pour les « aider à s’insérer dans la société ». Après ces retraits de la rue, les enfants sont amenés dans un centre d’accueil à Somgandé. De là, ils pourront suivre des séances préparatoires afin de les permettre de suivre des formations. Ladite phase préparatoire est prévue pour durer trois ou quatre mois.
« Les nouveaux enfants » de la ministre de la femme iront rejoindre plus de 150 autres au centre d’accueil. Il est à noter que contrairement au début de l’opération de retrait des enfants, les populations se montrent coopératives. Pour quelques riverains qui se sont prononcés, « la démarche du ministère est la meilleure. Il était temps de retirer ces enfants qui se transforment souvent en danger public ».
Ils se sont d’ailleurs engagés à accompagner la ministre dans cette lutte.
Basile SAMA
Burkina 24
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