Conte à l’école : KPG veut révolutionner l’apprentissage au Burkina
L’artiste conteur KPG, à l’état civil Kientega Pingdwindé Gérard, a initié un projet dénommé « conte à l’école ». L’objectif est de révolutionner les méthodes d’apprentissage. Ce mardi 14 janvier 2020, l’artiste et son équipe étaient à l’école Dassasgho B.
« Nous venons de vivre la richesse de notre culture. Nous avons toujours appris dans les livres. On ne sait pas qu’à travers notre langue, on peut également s’éduquer », a déclaré la directrice de l’école Dassasgho B, Rasmata Lompo/Sawadogo. Une affirmation pour situer l’importance de l’évènement qui réunit le corps enseignant, les parents d’élèves et les élèves ce 14 janvier dans la cour de l’école.
Pour l’initiateur du projet, le but ultime est de créer un cadre d’apprentissage basé sur la culture locale. Un autre objectif connexe est celui de transmettre le goût du conte aux enfants. « Ça consiste à former, initier les enfants à l’art du conte. Et ce, afin de leur permettre de revisiter leur propre histoire et se reconnecter avec leur propre culture », a indiqué l’artiste KPG.
Selon lui, la situation est telle que beaucoup d’enfants ignorent leur propre histoire. Il faut donc travailler à « ressusciter les héros » locaux pour permettre aux enfants de rêver. Un rêve qui doit conduire les tous petits à s’intéresser aux cultures locales. Et visiblement, c’est à cœur joie que les élèves de l’école Dassasgho B ont suivi les différents contes
« Le conte est un puissant moyen d’éducation morale »
« Nous voulons donner une autre forme d’éducation que les ancêtres ont utilisée. Notre objectif, c’est de pouvoir faire en sorte que le conte puisse être intégré dans les écoles », a soulevé KPG. Le conteur entend également conduire une révolution dans les systèmes d’apprentissages.
Après le lancement effectué au sein de l’école Dassasgho B, le conteur et son équipe sont revenus pour appliquer cette nouvelle vision éducative. Un geste que les premiers responsables de l’école ont fort apprécié. « De façon amusante, le conte est un puissant moyen d’éducation morale », a soulevé la directrice Rasmata Lompo.
Du côté des parents d’élèves, le message à faire passer est celui d’appeler le gouvernement à intégrer cette méthode dans l’éducation scolaire. Mais en attendant, KPG et ses camarades ont promis faire vivre les contes qui sont dans les livres. Pour eux, « le conte ne vit que quand le conte est dans une bouche en train de voyager ».
Basile SAMA
Burkina 24
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