Burkina Faso : Des enseignants se disent « incapables » de rejoindre leurs postes d’affectation sans mandatement
La coordination des comités des mandatements du personnel de l’éducation issus de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENS-K) et de l’institut des sciences humaines (IDS) a informé l’opinion publique sur le « retard criard » qu’accuse leur ministère de tutelle dans leur mandatement. C’était ce mardi 3 novembre 2020 à Ouagadougou.
Les responsables des comités des mandatements du personnel de l’éducation issus de l’ENS-K et de l’IDS ont expliqué les difficultés liées aux mandatements des agents du ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN).
A en croire le coordonnateur du comité de suivi du mandatement, Youssoufou Ouédraogo, le gouvernement, à travers le ministère de l’éducation nationale, a pris l’engagement de mandater les enseignants à l’issue du temps de leur formation.
Il a ajouté que « cette conférence de presse se tient après plus d’un mois de la rentrée académique et près de deux mois pour la rentrée administrative dans les établissements post-primaires et secondaires du Burkina Faso ; et que pendant ce temps, 2.440 personnels de l’éducation qualifiés attendent de rejoindre les postes ».
Incapacité à rejoindre les postes d’affectation sans mandatement
Il a, par ailleurs, affirmé qu’ils ont entrepris de nombreuses démarches afin de résoudre cette question de mandatement, cependant ces démarches se sont soldées par un échec. Ils en appellent donc à l’engagement pris par l’Etat burkinabè, lui-même qui a assuré le mandatement des fonctionnaires.
Le coordonnateur du comité de suivi du mandatement a, en outre, indiqué que cela fait trois mois qu’ils ne reçoivent plus de pécule et par la même occasion n’ont plus de situation financière. « Nous ne refusons pas de rejoindre les postes. Seulement nous manquons de moyens, nous sommes dans l’incapacité de rejoindre les postes. Nous sommes prêts dès demain même à partir à nos postes d’affectations, mais notre souci majeur, nous n’avons pas les moyens pour rejoindre les postes », a martelé Youssoufou Ouédraogo.
Pour l’heure, selon lui, il est question de mener des actions afin de se faire entendre auprès de leur ministère de tutelle. « Nous prenons l’opinion publique à témoin de notre incapacité à rejoindre nos postes d’affectation sans mandatement et nous invitons les autorités du MENAPLN à se pencher résolument sur notre préoccupation afin que nous rejoignons nos postes de travail, ce pour quoi nous avons passé les concours, au service de notre nation », a-t-il conclu.
Corine GUISSOU (stagiaire)
Burkina24
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