Le SYNATEL appelle les autorités et le peuple burkinabè à la rescousse de l’ONATEL

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Le syndicat national des travailleurs des télécommunications (SYNATEL), à l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi 9 décembre 2022 à la bourse du travail de Ouagadougou, est revenu sur la situation qui prévaut à l’ONATEL.

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Bonaventure Kafando, membre du Syndicat national des travailleurs des télécommunications (SYNATEL) a dénoncé la mauvaise gestion de l’ONATEL, en s’appuyant sur le non-respect du cahier de charges accepté par Maroc Télécom au moment de la privatisation intervenue en 2006.

Bonaventure Kafando
Bonaventure Kafando, membre du SYNATEL.

« Au moment de la privatisation partielle, l’ONATEL était le leader des télécommunications au Burkina Faso tant en termes de parcs d’abonnés que de qualité de service. Cependant au fil des ans, le partenaire stratégique Maroc Télécom a réduit ses investissements dans le développement de l’ONATEL. L’examen des derniers chiffres issus de l’observatoire de l’ARCEP montre qu’au 3e trimestre de l’année 2022, l’ONATEL a perdu sa place de 1er opérateur ; ce qui est le signe patent de l’incompétence et de l’échec de Maroc Télécom », a-t-il expliqué. 

Aussi a-t-il fait savoir que l’obligation de recruter au moins 200 personnes dans les cinq premières années de privatisation, n’a pas été respectée. « L’ONATEL, opérateur historique jadis entreprise pourvoyeuse d’emplois, a cessé de l’être depuis plus de 10 ans car les derniers recrutements datent de 2009. Pour le Burkina Faso, c’est un recul dans la lutte contre le chômage », a déploré Bonaventure Kafando.

Kafando a en outre cité « la sous-traitance, le traitement discriminatoire et inhumain réservé aux entreprises de sous-traitance et fournisseurs nationaux de l’ONATEL, l’abandon de l’appel d’offre pour la gestion du Backbone fibre optique de l’Etat, la perte de l’appel d’offres de l’Etat relatif à la mise en œuvre du service universel, le refus d’investir sur des niches porteuses » comme d’autres actes qui constituent des difficultés au développement de l’entreprise. A côté de ces actes, il a indexé d’autres dont la finalité, estime-t-il, est la fuite de capitaux vers le Maroc.

« Dialogue social médiocre »

Autre dénonciation du SYNATEL, justifiant également le mouvement d’humeur observé depuis le 17 novembre 2022 par les travailleurs de l’ONATEL, « c’est le dialogue social médiocre, voire infructueux ». « Les travailleurs ne supportent pas d’être méprisés par le Directeur général qui les considèrent comme des sous-hommes par rapport aux Marocains », a dit Bonaventure Kafando.

Souleymane So, Secrétaire général du SYNATEL.

Considérant donc le combat qu’ils mènent comme « un combat patriotique », les travailleurs de l’ONATEL ont, par la voix de Souleymane So, Secrétaire général du SYNATEL, réitéré leur appel aux autorités à se pencher « sérieusement » sur la gestion de l’ONATEL dont certains des capitaux est publics. Dans cette lutte pour « la dignité du peuple burkinabè », le soutien du peuple est aussi sollicité.

« Toutes ces vérités qui vont être connues du public, doivent être une raison suffisante pour amener le public à se joindre non seulement au SYNATEL, mais également à interpeller qui de droit pour que la solution puisse évoluer », a laissé entendre M. So comme ce qui devrait être la contribution du peuple burkinabè dans ledit combat.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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