Souveraineté : L’armée burkinabè au front et au champ !

Une mission de suivi de la production agricole, menée par le Bureau National des Grands Projets du Burkina (BN-GPB) en collaboration avec la Direction Centrale du Génie Militaire (DCGM) et la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire (DGAP), se déroule du 13 au 19 juillet 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Initiative Présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), qui vise à impliquer les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que les maisons d’arrêt et de correction dans la production alimentaire.
Le lundi 14 juillet 2025, la caserne de Gaoua dans la région de Djôro, a été la première étape de la mission de suivi. Avec accompagnement de l’Initiative Présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A) Là, le 22e Régiment d’Infanterie Commando a mis en place un périmètre agricole de 4 hectares.

Sur ce site, quatre hectares ont été aménagés et clôturés, équipés d’un forage solaire de 5 m³/h avec pompe immergée, de bassins de 50 m³, d’un surpresseur de 25 m³/h, d’un château d’eau de 5 m³, et d’un système d’irrigation par aspersion utilisant la technologie du laser spray.

Sur place, l’activité bat son plein. Des soldats s’affairent dans les champs, certains préparant la terre, d’autres repiquant des aubergines et des concombres, tandis que d’autres encore récoltent des tomates ou veillent à l’arrosage. Choux, tomates, aubergines et maïs sont déjà en production.

Le Chef de Bataillon Gaston Kienou, chef de corps du 22e Régiment d’Infanterie Commando de Gaoua, a exprimé sa satisfaction face aux progrès réalisés. «Nous avons bénéficié d’un aménagement de 4 hectares, les travaux sont presque finis.
Mais nous n’avons pas attendu toute réception avant de commencer. Depuis le mois de mai, on a commencé à exploiter la zone, nous avons pu faire un peu de tomates, des choux, et d’autres légumes», a-t-il expliqué.

Malgré une attaque de chenilles qui a affecté la récolte de tomates et d’aubergines, le commandant reste optimiste. La majeure partie de la production est destinée à la cuisine interne de la caserne pour directement nourrir les soldats. Le surplus, est distribué à la population locale.
L’innovation réside aussi dans l’implication du personnel. Des soldats ayant une expérience agricole civile mettent leurs compétences au service du projet selon le commandant. De plus, une collaboration avec le ministère de la Justice a permis d’intégrer des détenus à l’équipe de production.
Le Chef de Bataillon Gaston n’a pas manqué de souligner la polyvalence de ses hommes. «Comme vous le constatez, on est polyvalents. Parce qu’on est amené à pouvoir faire autre chose après la vie militaire. Donc il faut dire que c’est déjà une réforme pour ceux qui bientôt vont peut-être retourner en vie civile», a-t-il exprimé.

La mission se poursuivra jusqu’au 19 juillet, avec des visites prévues à Diébougou, Banfora, Bobo-Dioulasso, Baporo et Dédougou pour toucher du doigt effectivité de la mesure gouvernemental de faire autosuffisance alimentaire une réalité au Burkina Faso.
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Akim KY
Burkina 24






