Usine de plastique fermée et lourdement sanctionnée à Ouagadougou : Un coup de filet contre la pollution environnementale

Une usine de production d’emballages et de sacs en plastique, la société SO.BU.CH.PLAST SARL, a été scellée et son directeur général interpellé suite à une mission de contrôle menée par la police environnementale le 06 août 2025. Cette opération, rapportée par un communiqué du Procureur du Faso près le TGI Ouaga I, s’inscrit dans le cadre de l’application stricte de la loi 045-2024/ALT du 30 décembre 2024.
L’usine, située dans la zone industrielle de Kossodo, a été prise en flagrant délit de production et d’émission de matières plastiques. Or, la loi susmentionnée interdit formellement la production, l’importation, la commercialisation, le stockage, la détention, la distribution et l’utilisation des emballages et sacs en plastique sur le territoire du Burkina Faso.
Les sanctions prévues par cette législation sont particulièrement dissuasives :
- Pour la production, l’importation et l’exposition de ces produits, la loi prévoit une peine d’emprisonnement allant de 6 mois à 5 ans, assortie d’une amende de 5 000 000 à 100 000 000 FCFA.
- Pour la commercialisation, le stockage et la distribution, les contrevenants risquent une peine d’emprisonnement de 3 mois à 3 ans et une amende de 5 000 000 à 50 000 000 FCFA.
Suite aux investigations, le directeur général de SO.BU.CH.PLAST SARL a été interpellé le 12 août 2025 et déféré au procureur le 14 août 2025. Conformément aux articles 242-24 à 242-31 du code de procédure pénale, l’entreprise a été contrainte de verser une amende de 30 000 000 FCFA au Trésor public, correspondant au minimum légal pour une telle infraction.
Au-delà de l’amende, des mesures concrètes ont été prises : les matières premières saisies seront détruites et l’usine a été définitivement fermée.
Le communiqué du Procureur du Faso, Maître Blaise BAZIE, souligne l’importance des innovations apportées par le nouveau code de procédure pénale, notamment la médiation pénale et la composition pénale. Il a également tenu à féliciter la police environnementale pour sa vigilance et son professionnalisme dans la gestion de cette procédure.
Enfin, le Procureur lance un appel à la vigilance citoyenne, invitant la population à signaler aux services compétents tout cas suspect de production, d’importation, de commercialisation, de distribution, ou de stockage d’emballages ou de sachets en plastique. Cette affaire marque un précédent important dans l’application de la législation environnementale au Burkina Faso.






