Joodal : La nouvelle voix burkinabè qui bouscule les codes avec « Bassinéré sonh sing-néré »

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L’artiste burkinabè Joodal, à l’état civil Agom Ouede Joël, évoluant sur le style Afro Beat depuis 2016 avec plusieurs singles à son actif, continue d’imprimer son empreinte sur la scène musicale avec son titre « Bassinéré sonh sing-néré » qui parle de la réalité des jeunes musiciens.

Issu d’une famille entièrement musicale, ses deux parents étant eux-mêmes artistes, Joodal découvre très tôt sa voie à l’âge de 12 ans à la chorale. « J’ai commencé à chanter dans une chorale avec des amis. C’est là que j’ai compris que la musique me permettait de mieux m’exprimer », raconte-t-il.

C’est en classe de terminale en 2016 que l’artiste décide de se lancer dans une carrière musicale, tout en se disant que le beurre pouvait venir de là. Joodal enregistre son tout premier titre au Ghana qui est baptisé SANS DÉFAUT. Il décide de venir bien reprendre ce titre avec Paterne Bayoro.

Joodal

En 2018, il fait sortir son deuxième single baptisé DOUNA et il enchaine en 2019 avec son maxi intitulé LA BONNE MOISSON de 5 titres Après ce maxi, en 2022 Joodal enregistre un nouveau single intitulé « sogn kuntin’m » avec l’arrangeur de Shatta walé du nom de vampire beat Ghana qui signifie cet amour et this love en anglais. En 2023 Joodal sort Antaoura.

Et après un bon silence de navette entre Nigeria et Ghana en 2025 Joodal sort pour son dernier titre en mooré « Bassinéré sonh sing-néré » avec l’arrangeur Nigérian nommé « ibee.beat ». Enregistré en 2024 au Ghana, le single s’est accompagné d’un clip tourné entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Une production soignée qui reflète les ambitions d’un artiste en pleine ascension.

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Une chanson née des réalités de la vie, avec Bassinéré, Joodal s’inspire des parcours souvent difficiles des jeunes artistes. Le musicien évoque notamment la réticence de certains parents à accepter la carrière artistique de leurs enfants. « Moi, je n’ai pas vécu cela personnellement, mais beaucoup d’amis ont dû faire face à l’incompréhension familiale », confie-t-il.

Le jeune artiste avoue avoir été surpris par l’ampleur que prend Bassinéré sur TikTok. « Quand j’ai vu ma musique sur TikTok, moi-même j’ai sursauté. J’avais confiance en la chanson, mais je ne pensais pas qu’elle allait prendre cette ampleur » et cette montée en popularité transforme progressivement son quotidien.

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Entre influences internationales et admiration locale, bien qu’il ne se réclame d’aucun mentor burkinabè, Joodal admire la détermination et la persévérance des figures emblématiques de la musique Burkinabè comme Floby et Dez Altino.

Son véritable modèle reste pourtant le rappeur américain Wiz Khalifa. « C’est un rappeur qui m’a inspiré, alors que moi je suis chanteur. La musique, parfois, te surprend », avoue-t-il.

Pour lui, la musique n’est rien d’autre qu’une mission portée à chaque musicien qui doit le transmettre d’un point A à un point B.

Joodal

L’artiste voit grand pour l’année 2026. Il annonce plusieurs collaborations, la sortie de son premier album et des concerts à son nom, signes d’une carrière qui s’ancre durablement sur la scène musicale burkinabè et régionale.

À ceux qui aspirent à suivre la même voie, Joodal adresse un conseil simple mais essentiel. « Cultivez-vous, ayez quelque chose dans la tête, armez-vous de courage et apprenez la musique avant de vous lancer », indique-t-il.

Saly OUATTARA

Mahoua SANOGO (Stagiaire)

Burkina 24

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