Nobel de la paix 2011, le trio féminin unique

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La prestigieuse récompense du prix Nobel de la paix revient cette année à trois femmes. L’actuelle présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee, et la journaliste yéménite Tawakkul Karman ont vu les efforts de leur lutte reconnus à Oslo (Norvège) ce vendredi 7 octobre 2011.

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Nobel de la paix 2011
Les trois Nobel de la paix 2011 : Tawakkul Karman (Yémen), Ellen Johnson Sirleaf et Leymah Gbowee (Libéria)

Les trois lauréates ont été récompensées ‘’pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix’’, selon Thorbjoern Jagland, président du comité Nobel norvégien.

Le Nobel de la paix 2011 est tout particulier.  C’est une première que le prix soit décerné à trois personnes  à la fois depuis son institution. Et, toutes trois, des femmes se sont battues pour la reconnaissance de la valeur et des droits de leur genre dans un monde changeant.

C’est aussi une reconnaissance des efforts et des valeurs des pays du sud (la paix et l’équité). Le Libéria en Afrique et le Yémen en Orient sont deux pays qui laissent leurs marques dans l’histoire du monde contemporain.

Le Libéria est le premier Etat en Afrique à élire en 2005 une femme à la tête de la magistrature suprême ; Ellen Johnson Sirleaf qui a su prouver au monde entier les capacités de la femme à ‘’gouverner les Hommes’’ dans un environnement qui en était jusqu’alors hostile.

Elle a sorti son pays des séquelles de la cruelle guerre civile qu’il connue (14 ans de guerres civiles, qui ont fait quelque 250 000 morts et laissé une économie haletante entre 1989 et 2003).

Sa compatriote militante des droits de l’Homme a elle aussi, participé activement à la lutte pour mettre fin à cette guerre  en 2003 avec la ‘’grève du sexe’’ (se refuser aux hommes jusqu’à l’arrêt des hostilités). Une grève qui a contraint Charles Taylor, alors président, à les associer au processus de négociation.

Leymah Gbowee a  facilité grâce à son combat sur le terrain de la paix, à l’ascension d’Ellen Johnson Sirleaf. Bref, les deux libériennes ont agit dans leur pays pour aider leur consœurs à se faire une place au sein d’une société ravagée par la guerre.

Le Yémen, avec un président pluri-décennal, et réfractaire au changement malgré le vent de la révolution arabe qui rafale sur le pays, est à la recherche d’une nouvelle identité. Tout comme les autre pays arabes et du Golfe, le Yémen a négligé la démocratie et les droits de l’Homme.

C’est un tel contexte que la toute nouvelle Nobel de la paix 2011, Tawakkul Karman a tiré les énergies de son combat  au risque de tout. La première femme arabe Nobel de la paix, la Yéménite a dédié sa récompense au ‘’printemps arabe’’, révolte populaire qui a ébranlé les régimes dictatoriaux au-delà même du monde arabe.

Avant que se déclenche le vent de la révolte arabe, Tawakkul Karman, avait déjà entamé le combat en faveur de la paix, de la démocratie, et des droits des femmes dans un Yémen conservateur qui n’y était du tout favorable.

Figure emblématique de la révolte populaire contre le président contesté Ali Abdallah Saleh, elle a été un des principaux meneurs des manifestations estudiantines, coup d’envoi du soulèvement en janvier dernier.

Depuis 110 ans d’histoire, seules 12 femmes avaient reçu le prix Nobel de la paix, la dernière étant l’écologiste kényane Wangari Maathai (2004) qui vient de décéder en septembre 2011.

Les trois lauréates recevront leur prix Nobel de la paix à Oslo le 10 décembre, date-anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel. Il est constitué d’une médaille, d’un diplôme et d’un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros) que les trois lauréates se partageront.

 

Le Nobel au féminin

1905 – Bertha von Suttner (Autriche)

1931 – Jane Addams (États-Unis)

1946 – Emily Greene Balch (États-Unis)

1976 – Mairead Corrigan et Betty Williams (Grande-Bretagne)

1979 – Mère Teresa (Inde)

1982 – Alva Myrdal (Suède)

1991 – Aung San Suu Kyi (Birmanie)

1992 – Rigoberta Menchu Tum (Guatemala)

1997 – Jody Williams (États-Unis)

2003 – Shirin Ebadi (Iran)

2004 – Wangari Maathaï (Kenya)

2011 – Ellen Johnson Sirleaf, Leymah Gbowee (Libéria) et Tawakkul Karman (Yémen)

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