Bobo : Une marée humaine contre la modification de la Constitution burkinabè

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Plusieurs milliers de manifestants n’ont pas manqué à l’appel de l’opposition politique burkinabè, ce mardi 28 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso. Ils sont sortis nombreux pour dire non au projet de loi, adopté en Conseil des ministres extraordinaire, visant à modifier de la Constitution.

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Dès 8h ce mardi, Bobo était « calme » dans les secteurs, mais « bouillant » sur quelques grandes avenues.

En grand afflux, le boulevard de la Révolution de Bobo Dioulasso était « noire » de manifestants. Avec des bâtons, balais et pancartes en main, les « bobolais » ont répondu présents et se sont montrés très actifs face à l’appel de l’opposition politique contre toute modification de la Constitution burkinabè.

Plusieurs boutiques, commerces et bureaux étaient fermés. Certains propriétaires étaient sur les lieux des manifestations, d’autres ont préféré s’asseoir devant leurs portes pour observer.

Plusieurs échoppe étaient fermées ce mardi matin. (©Burkina24)
Plusieurs échoppe étaient fermées ce mardi matin. (©Burkina24)

Déjà, dans la soirée d’hier lundi 27 octobre, une dizaine de jeunes sillonnaient les recoins des quartiers de Bobo dans des voitures pour informer les commerçants, travailleurs et particuliers qu’ « il n’y a rien demain. Et que tout le monde pouvait vaquer à ses occupations ce mardi, sans aucun problème ».

Des boutiques dévalisées…

Mais d’aucuns ne tarderont à vilipender des comportements factices et simulateurs. Faute de quoi, une femme, une vendeuse de riz, qui regrettera d’avoir pris en considération l’appel de ces jeunes gens qui n’étaient d’ailleurs pas présents sur les lieux des manifestations pour défendre les causes des informations qu’ils ont avancées la veille.

De nombreux manifestants ont répondu présents à l'appel de l'opposition. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l’appel de l’opposition. (©Burkina24)

En effet, les manifestants ont pris d’assaut les places où les « chercheurs d’argent » se sont montrés superstitieux. La jeune dame, ainsi que des boutiquiers ont vu leurs commerces envahis, défaits et dévalisés par les protestataires.

Notons que dans la même soirée du lundi 27, pendant que certains jeunes incitaient les gens à travailler ce mardi, d’autres distribuaient des bouts de papiers les invitant à prendre part massivement à ces manifestations.

La comparaison

Des jeunes du mouvement M21, du Balai citoyen, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont prouvé leur supériorité numérique en termes de mobilisation.

De nombreux manifestants ont répondu présents à l'appel de l'opposition. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l’appel de l’opposition. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l'appel de l'opposition. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l’appel de l’opposition. (©Burkina24)

Inscrits sur des pancartes tenues par les contestataires, l’on pouvait lire des messages tels que : « 27 ans de pouvoir = 27 ans de misère, 27 ans de souffrance, 27 ans de crime », « Blaise Compaoré, c’est égal à Ebola au Burkina ».

La place Tiéfo Amoro, la place du paysan, le boulevard de la Révolution et les alentours du stade omnisport de Bobo ont refusé du monde ce mardi matin.

En effet, de la place Tiéfo Amoro au boulevard de la Révolution (environ 3 km), c’était du monde. Du pont d’Accart-Ville au siège de l’ex-SOGEBAF (environ 2 km), du monde. Et de la place du paysan au Boulevard de la Révolution (environ une centaine de mètres), également du monde.

C’est aux environs de 13h 30 minutes que la manifestation a véritablement pris fin et les protestataires se sont dispersés, « sans une intervention quelconque de la police, ni de tractation violente entre Forces de l’ordre et quiconque » a témoigné un militant actif du MPP.

Plusieurs manifestants ont pris d'assaut des boutiques qui n'étaient pas fermées ce jour.  (©Burkina24)
Plusieurs manifestants ont pris d’assaut des boutiques qui n’étaient pas fermées ce jour. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l'appel de l'opposition avec des pancartes. (©Burkina24)
De nombreux manifestants ont répondu présents à l’appel de l’opposition avec des pancartes. (©Burkina24)

« Mais les boutiques devront rester closes jusqu’au coucher du soleil », a indiqué un autre, membre du comité d’organisation de cette manifestation.

Noufou KINDO

Burkina24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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9 commentaires

  1. NON NON NON NON NON ? la r?vision de l’article 37. NON au tripatouillage de la Constitution. NON au pouvoir ? vie de Blaise Compaor?. Il n’est pasq seul au Burkina Faso. Un autre digne fils du pays peut diriger ce pays et m?me mieux.

  2. Quand il va ouvrir les yeux il sera trop tard. Pas de vote, pas de referendum bidon. Mr. Compaor?, le menteur, pr?sident cam?l?on et complexe doit respecter nos lois, surtout l?article 37 dont sa lettre et son esprit interdisent tout pr?sident du Faso de briguer 3 mandats pr?sidentiels cons?cutifs selon notre constitution de 1991 et confirm? par notre conseil des sages, et la parole donn? du pr?sident Compaor? de quitter le pouvoir apr?s ses deux mandats en 1999.

  3. Quand il va ouvrir les yeux il sera trop tard. Pas de vote, pas de referendum bidon. Mr. Compaor?, le menteur, pr?sident cam?l?on et complexe doit respecter nos lois, surtout l?article 37 dont sa lettre et son esprit interdisent tout pr?sident du Faso de briguer 3 mandats pr?sidentiels cons?cutifs selon notre constitution de 1991 et confirm? par notre conseil des sages, et la parole donn? du pr?sident Compaor? de quitter le pouvoir apr?s ses deux mandats en 1999

  4. NUL ne vous emp?che de marcher,on vous demande juste de respecter la constitution et de gagner le combat autrement et non dans la violence,mais dans le respect des principe de ma d?mocratie!

  5. etre burkinabe sa se merite.quand le burkinabe decide rien ne peut l’areter.l’alternance ou rien.

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