Elections couplées de 2012 : Le fichier électoral est « non fiable »
L’équipe d’experts de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie), conduite par le Général Siaka Sangaré, a déclaré le fichier électoral burkinabè actuel «non fiable en l’état ». Elle a donc recommandé l’établissement d’un nouveau fichier basé sur un enrôlement biométrique des électeurs.
L’expertise de l’OIF n’a fait que reprendre ce qui était devenu un refrain fredonné par une partie de la classe politique et de la société civile : le fichier électoral en l’état est « non fiable » et il en faut un nouveau, basé sur un système transparent de recensement des électeurs. En l’occurrence l’enrôlement biométrique.
Les raisons avancées pour ce diagnostic ont également été déjà entendues quelque part : la multiplicité des documents ayant servi à l’inscription sur les listes électorales, le manque de concertations entre la CENI et l’ONI, le faible taux de retrait des cartes, les suspicions de la classe politique et de la société civile sur la transparence et la crédibilité du fichier, l’insuffisance de données d’identification sur les cartes d’électeur, etc.
C’est l’une des principales informations données lors de la première conférence de presse de la nouvelle équipe de la CENI, ce samedi 5 novembre 2011. Le président de l’institution électorale, Me Barthélémy Kéré, en a été le principal animateur et a basé ses réponses sur les résultats provisoires de l’audit réalisé par une équipe d’experts de l’OIF. Dirigée par le Général Siaka Sangaré, cette mission, demandée par la CENI, a séjourné par deux fois au Burkina. D’abord, pendant les deux dernières semaines d’octobre et ensuite, du 1er au 4 novembre derniers.
C’est lors de ce dernier séjour, qu’elle a restitué les résultats provisoires de l’audit à la CENI, au gouvernement, aux acteurs politiques et de la société civile, les 3 et 4 novembre 2011.
Après la critique, les solutions. La mission d’expertise a proposé deux démarches. Améliorer le fichier électoral en ne considérant que la CNIB comme seule pièce d’inscription, et créer un nouveau fichier électoral par collecte de données biométriques uniques et infalsifiables. L’enrôlement à lui seul, selon les estimations provisoires des experts, coûtera entre 18 et 30 milliards de F CFA.
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