«Tiens bon Bonkano», un spectacle qui plonge au cœur de la mendicité

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Boukary Tarnagda interprétant le monologue.

« Tiens bon, Bonkano ». C’est le titre d’un spectacle donné par la compagnie de théâtre Les Freelances ce vendredi 02 mars 2012 à l’Espace culturel Gambidi. Un monologue émouvant qui dépeint les travers de la société à partir d’un phénomène assez connu : la mendicité.

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Parmi les phénomènes qui ne laissent personne indifférent en Afrique, figure en bonne place la mendicité, tant on est à tout bout de champ, face à une main tendue ou à de paroles inaudibles d’un badaud en quête de sa pitance quotidienne. Porté sur une scène de théâtre, ce phénomène peut servir à montrer du doigt les travers de la société.

A l’origine du malheur de Bonkano, (le personnage du monologue) une famine qui le fait quitter Fafa, le village qui l’a vu naître et dans lequel il se sentait bien. Il part à la capitale, à la recherche d’une meilleure vie pour lui et les siens. Un exode rural sans retour. Errant depuis dix-sept ans dans une ville dont il a la parfaite connaissance de la géographie et fuyant la sécheresse naturelle, il s’enfoncera dans les dédales de la sécheresse des cœurs des plus nantis qui snobent les gens d’en bas. Malgré ses nombreuses supplications, rares sont les portes qui s’ouvrent quand ses litanies monteront dans le ciel. N’ayant plus d’issue de secours, Bonkano, personnage né dans une relative aisance est obligé de tendre la main et de tenir bon, contre vent et paroles qui font plus mal que la faim.

Cette pièce fait le procès d’une société où le malheur semble devenu banal, surtout lorsqu’il est sous nos yeux et se laisse lire dans le mendiant au bord dans nos rues. Une société mondialisée où les victimes de catastrophes de l’autre bout du monde retiennent plus l’attention que l’agonisant qui nous tend sa sébile pour étancher sa soif. Un monde où les relations entre dirigeants politiques confisquent plus les aspirations des peuples qu’elles ne laissent éclore les espoirs.

Interprété par Boukary TARNAGDA, et dans une mise en scène Mahamadou TINDANO, Tiens bon, Bonkano est un monologue écrit par le nigérien Alfred DOGBE dont la nouvelle du décès est parvenue à la compagnie  Les Freelances, au lendemain du spectacle.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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