Contrefaçon: 2000 bouteilles d’eau de javel saisies par la gendarmerie
La brigade de recherche de gendarmerie de Ouagadougou a présenté à la presse, ce vendredi 3 août 2012, deux groupes de malfrats et leurs butin, dont un important lots de bouteilles d’eau de javel de production artisanale. La saisie de ces produits de contrefaçon est intervenue le 13 juillet grâce à une collaboration entre l’équipe d’enquêteurs de la gendarmerie et une équipe de la direction générale de la qualité et de la métrologie du ministère du commerce.
C’est une mission d’interpellation dans une affaire de vol d’engins qui a conduit à cette saisie incidente de deux mille bidons d’eau de javel contrefaite, dans le quartier Kouritenga au secteur 17 de Ouagadougou. « Au cours de cette mission, raconte l’adjudant chef Rouamba Mathurin, l’attention des enquêteurs a été attirée par la présence d’un nombre important de bidons d’eau de javel dans une concession. […] Ils surprennent Bamouni Joseph et quatre autres personnes en pleine activité de production artisanale d’eau de javel« .
La brigade de recherche a ainsi procédé à l’appréhension des délinquants et à la saisie des deux milles bouteilles d’eau de javel, d’un (01) kilogramme de soude, de deux (02) kilogrammes de chlore, d’un lot d’étiquettes « La Croix » contrefaites, et de divers autres matériels. Les délinquants remplissaient des bouteilles de récupération de marque « La Croix » avec un liquide de fabrication et les fermaient ensuite avec « des capsules dont l’inviolabilité avait été rompue« , a expliqué Ky Oumarou, conseiller à la Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie (DGQM), dont une équipe était sur place pour la saisie.
L’analyse d’un échantillon de l’eau de javel au laboratoire nationale de santé publique a révélé son caractère impropre à la consommation. De plus, selon la DGQM, « le produit n’est pas conforme aux prescriptions« . Le cerveau des délinquants ayant avoué être dans cette activité de contrefaçon depuis une dizaine d’années, la DGQM envisage donc une action d’envergure pour retirer du marché le produit déjà en distribution, tout en appelant à la vigilance des consommateurs et à leur sens de la dénonciation en cas de doutes sur la qualité d’un produit.
Tromperie du consommateur, contrefaçon, non-respect des règles de protection du consommateur, non détention d’une autorisation de production. Ce sont autant d’infractions, selon la loi du 05 mai 1994 organisant la concurrence au Burkina Faso, pour lesquelles Bamouni Joseph et ses quatre compagnons encourent des peines d’emprisonnement et de paiement d’amendes. En attendant, ils seront face au procureur du Faso, a indiqué l’adjudant chef Rouamba Mathurin.
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