Prière de l’Aid El Fitr : Matinée arrosée à Ouaga
Une fine pluie a arrosé la matinée de ce dimanche 19 août 2012 à Ouagadougou. Mais il y a eu plus de prière que de pluie car la flotte a cessé tôt pour que les musulmans puissent honorer la grande prière de l’Aid El Fitr marquant ainsi la fin du mois de ramadan au Burkina.
Ce dimanche matin aux environs de 6h, plus d’un fidèle musulman ouagalais s’est demandé « Allah, comment on va prier » en voyant le gros nuage noir qui s’amoncelait à l’horizon. En effet, les grande prières comme celle de l’Aid El Fitr se déroulant généralement à ciel ouvert au Faso, les questions étaient nombreuses quand à 8h moins le quart, la pluie a commencé. Une pluie intermittente, tombant à verse pour s’interrompre l’instant d’après et recommencer pesqu’aussitôt.
La pluie et le muezzin
A Dassasgho, au secteur 28 (secteur 22 dans le découpage) de Ouagadougou, le muezzin et cette capricieuse pluie ont joué à un drôle de jeu ! La première tombait pendant un quart d’heure, puis cessait. C’est ce temps d’accalmie qu’utilisait le muezzin pour lancer son appel. Puis, quelques minutes plus tard, la pluie reprenait de plus belle.
Mais finalement, à 9h moins le quart, c’est le muezzin qui prit le dessus ! Les nuages fuirent, le ciel s’éclaircit et le soleil illumina la place de la prière. Et les fidèles commencèrent à affluer avec nattes, tapis, chapelets, bonnets, boubous et tout ce qui peut se loger dans le champ lexical de « prière d’Aid El Fitr ».
Bel exemple de tolérance religieuse
Mais la grande prière ne commença qu’à 9h27. Alors que l’imam dirigeait la prière, on entendait, relayée par le vent, la voix du pasteur qui officiait au tabernacle Bethel Israël du célèbre pasteur Karambiri, situé non loin de la place de la prière. Mais cela n’indisposa outre mesure les musulmans qui exécutèrent les deux « nafle » à la gloire d’Allah.
Qu’Allah apaise le Faso
Dans le sermon qui suivit, l’imam implora la grâce du Seigneur afin que la paix élise domicile dans le cœur des Burkinabè, que la tolérance règne au Faso et que les gouvernants gouvernent avec discernement, prévoyance et tolérance.
Aux environs de 10h, après plusieurs « fatiya » pour entériner tout ça, on peut se donner des accolades, se souhaiter la bonne fête et, après 30 jours de pénitence, jouir du repas du juste !
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