Togo: des milliers de manifestants encore dans les rues de Lomé ce mardi

Ce mardi, des centaines de milliers de Togolais, selon notre source sur place à Lomé, sont encore descendues dans la rue, à l’appel du Collectif sauvons le Togo, avec un mot d’ordre: demander la démission du président, Faure Gnassingbé,  au pouvoir depuis la mort de son père.

La tension entre le pouvoir et le Collectif sauvons le Togo ne cesse de monter et la rue de devenir le principal lieu de ce bras de fer. Le Collectif Sauvons le Togo, révélé en mai à la suite du vote des lois portant code électoral et fixant le nombre de députés et regroupant neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements politiques de l’opposition, multiplie les manifestations pour faire cesser ce qu’il qualifie de « coup de force » et demander, désormais le départ du président Faure Gnassingbé.

Depuis quelques jours les responsables ont appelé à une désobéissance civile, sur la base de l’article  l’article 150 de la Constitution togolaise  qui stipule qu’ « en cas de coup de coup d’Etat ou de coup de force quelconque […] pour tout togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ».

Ce mardi, comme à leur habitude depuis quelque temps, les Togolais sont sortis nombreux pour réclamer le départ de Faure  Gnassingbé, bravant un important déploiement  des forces de l’ordre. Selon les responsables du collectif et certains médias togolais, le député Robert Olympio, du parti de Jean-Pierre Fabre aurait été arrêté.

Fait inhabituel à cette journée de manifestations, des femmes auraient défilé nues devant des gendarmes. Dimanche, les femmes du collectif avaient appelé leurs soeurs à une grève du sexe, consistant à priver leurs maris de sexe pour une semaine, à compter de lundi. Selon elles, il s’agit de contraindre de cette façon tous leurs maris à s’investir davantage dans la lutte du collectif.