Tabaski 2012: Paix et dialogue inter-religieux au cœur de la grande fête musulmane au Burkina
Des milliers de fidèles musulmans ont afflué ce vendredi matin à la place de la Nation, comme à l’accoutumée, pour la prière solennelle de la grande fête musulmane. Cette année, plus que tout autre année, la paix et le dialogue inter-religieux était au cœur de cette fête commémorative du sacrifice d’Abraham, avec une pensée pour les frères du Mali confrontés à la crise.
La tradition veut qu’Ibrahim (Abraham pour d’autres) ait obéi à l’ordre de Dieu de sacrifier son fils unique, et qu’au moment de le faire, un ange lui aurait indiqué un mouton qu’il a sacrifié en lieu et place de son fils.
Cette preuve de soumission est commémorée chaque année par les fidèles musulmans du monde qui procèdent au sacrifice de moutons ou d’autres bêtes autorisées. Au Burkina Faso, la grande prière de l’Aīd al-Kabīr, a réunit des milliers de fidèles à la Place de la Nation, autour de l’Imam de la grande mosquée de Ouagadougou qui, en procédant sur place au sacrifice d’un bélier après la prière, a donné le signal pour les sacrifices dans les familles.
Selon Moussa Semdé, Secrétaire Général de la communauté musulmane du Burkina, la célébration de cette année, plus que celle des autres années, est placée sous le signe de la paix, avec une pensée et une imploration pour les frères du Mali qui vivent une crise. Il s’agit aussi, au regard des crises dans la sous-région de prier pour la préservation de la paix au Burkina Faso. « Des années viendront où nous demanderons autre chose. Mais pour le moment, c’est la paix », a-t-il conclu.
Comme chaque année à cette grande fête musulmane, et au nom de la préservation de cette paix, le dialogue interreligieux était au rendez-vous. Et il ne pouvait avoir meilleurs expression des efforts des différentes communautés religieuses pour la tolérance que cette présence, chaque année de responsables de ces communautés aux côtes de la communauté musulmane. « L’amour de Dieu va de paire avec l’amour des frères », a expliqué l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo, qui a justifié de sa présence « les excellentes relations entre les différentes confessions religieuses du Burkina ».
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