Campagne électorale : Un déroulement pas comme un long fleuve tranquille

Les élections législatives et municipales ont, par leur campagne, fait bouger les partisans de tous les partis politiques de notre pays. C’est aussi le moment pour le commun des électeurs, de découvrir ce dont son favori est capable et d’entendre ses points de vue. Parfois, certains actes posés ont  tourné au pugilat.

Dans les rues de nos villes, la campagne électorale a été un moment qui a chauffé les esprits. On en a rit. Certains en ont coulé des larmes. Des esprits se sont aussi échauffés.

Sur les antennes de nos médias, dans les colonnes de nos presses écrites et en ligne, les partis politiques ont présenté leurs programmes. Des fois, quand les responsables de ces partis se présentaient sur les antennes de nos presses pour parler de leur programme, les électeurs se sont souvent demandé si ces personnes connaissaient même le rôle d’un député, d’un conseiller municipal, ou même d’un parti politique. Pour certains d’entre eux, les sièges restaient vides et les pages qui leur étaient destinée pour présenter leur programme restaient désespérément blanches.

A côté des responsables de ces partis, les militants se sont donné à cœur joie. Chacun y est allé de son génie pour faire entendre la voix de son mentor. Aux angles des rues, il n’était pas rare de les voir arborer des t-shirts, des affiches de leur parti. Parfois, des moments très chaleureux, même s’ils étaient rares, ont marqué les esprits. Dans les rues, des militants de  différentes structures politiques qui, au premier abord, sont opposées, échangent  des poignets de mains chaleureux en lançant concomitamment les slogans de leur parti.

A voir tout cela de loin, l’on pourrait penser que le fair-play a régné pendant toute cette campagne électorale. Pourtant, dans certaines régions, il y aurait eu des empoignades farouches entre les militants de certains partis. Entre autres, des personnes auraient promis une certaine somme à leurs militants qui leur rapporteraient des affiches de leurs opposants. Ces derniers auraient aussi promis, à leurs militants, le double de cette somme pour chaque affiche ramenée de chez leur opposant.

La présence d’un homme a marqué les esprits dans cette lutte pour le perchoir à l’Assemblée Nationale et dans les mairies : François Compaoré. Des supputations sur sa volonté d’être le remplaçant de son frère aîné se concrétisent. Il a décidé de rentrer dans la danse et d’être le deuxième sur la liste du Congrès pour la Démocratie (CDP) au Kadiogo.

 Changement : les partis politiques semblent assoiffés par cet état des choses ;

L’université et l’éducation : les universités burkinabè traversent des crises et chacun des partis se dit investi du pouvoir de détection du remède miracle pour l’ensemble de l’éducation nationale.

La lutte contre la pauvreté : chacun se propose de trouver les voies et moyens de création d’emploi.

A tous, la jeunesse demandera forcement des comptes.