Mercure de la semaine : Asphyxier la haine inter-ethnique, maintenant !
Le mercure du thermomètre a atteint le rouge vermeil cette semaine. La cause, le sang de sept Burkinabè versé à Zabré. Il est temps de se dire les vérités.
Plus jamais de « sus à telle ethnie» au Faso !
Les raisons peuvent être défendables. Mais la façon de se rendre justice est indéfendable. Une personne peut exaspérer au-delà du supportable, mais nul n’a le droit d’ôter la vie de son prochain. Et de quelle manière ! Procéder au massacre de toute une famille, y compris de vieilles personnes et de fillette, ravale l’être humain au rang d’animal.
Acculer toute une communauté, celle des Peulhs, et la mettre en demeure de fuir est un précédent dangereux au Faso. Plusieurs cas ont essaimé cette année (enfin, en 2012) à travers le pays et ont concerné la même ethnie. Le Burkina abrite une soixantaine d’ethnies et semer une telle graine, celle de la haine inter-ethnique, le mènera inexorablement dans des zones de turbulence.
Il est temps que les Burkinabè asphyxient cet oiseau de mauvais augure dans l’œuf, les autorités gouvernementales en premier lieu, avant que les persécutés ne finissent par songer à riposter. Ou plus grave, que le sentiment de persécution ne se généralise.
Que chacun assume ses responsabilités, cependant
Cela dit, qu’on n’oublie pas de situer les responsabilités. A commencer par les forces de sécurité. Quand des populations arrivent à se rendre justice par elles-mêmes, c’est lorsque les institutions chargées de le faire ont failli. Il n’est rien de plus frustrant que d’être convaincu que quelqu’un vous fait du mal et de le voir déambuler impunément.
A Zabré, les « massacreurs » ont estimé que la police se montrait complice des « massacrés ». C’est ce sentiment qui a donné la force à des individus de défier l’autorité régalienne au point de s’attaquer à des policiers. Pour éviter que de pareilles situations ne se produisent, les forces de sécurité doivent éviter les dessous de table.
Régler la question de la terre pour les nomades
L’autre chose est qu’il faut que le gouvernement trouve les voies et les moyens de régler une fois pour toute, la question foncière. Surtout, dans son volet propriété terrienne des populations nomades. Il faut que cette question soit définitivement tranchée et dès maintenant. C’est connu. La terre est gorgée de passion. Que cette passion ne se déchaine cependant pas contre le Burkina.
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