FESPACO 2013 : Vaincre la psychose de la menace terroriste
La 23e édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) débute le 23 février 2013 à Ouagadougou. Comme toutes les biennales du Burkina Faso, le FESPACO attire des milliers de visiteurs et de cinéastes dans la capitale du cinéma africain.
Cependant cette année, on pourrait bien se poser beaucoup des questions quant à l’engouement que cette manifestation suscitera au regard de ce qui prévaut actuellement au Nord du Mali. Le terrorisme est à la porte des Etats frontaliers et amis du Mali. Et cette réalité mérite une attention particulière.
La sécurité des participants sera assurée
« Toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour assurer la sécurité des participants et des lieux durant cette semaine cinématographique » a affirmé le directeur général du FESPACO, Michel Ouédraogo. Le Burkina dispose également d’une cellule anti-terroriste et 1 000 hommes ont été déployés le long de la frontière entre le Burkina et le Mali.
Ce qui laisse croire que visiblement la sécurité intérieure du Burkina est une chose acquise. Ce qui n’écarte cependant pas toutes les craintes. Les Européens, notamment les Français, ont eu la désagréable promesse des djihadistes de « frapper leur cœur ». Quand on entend la mobilisation des Français autour de leurs otages, on pourrait se dire que tout citoyen français pourrait être ce cœur-là.
En effet, le Quai d’Orsay a mis en garde tous « les citoyens français en particulier les voyageurs contre de possible attentat ou enlèvement » suite surtout à la prise en otage des occidentaux en Algérie. Il est donc avéré que tous ceux qui sont engagés dans la guerre contre les djihadistes sont devenus « ha rame ».
Adapter la sécurité
Le dispositif sécuritaire a bien fonctionné lors du dernier SIAO et des délinquants s’en sont mordus les doigts. Mais les contextes diffèrent notamment en ce sens qu’ici il s’agit d’observer des comportements, des situations et des agissements. Ce qui induit un changement de matériel d’observation, d’observateurs et des lieux qui pourront être des cibles.
Du bémol dans le culte de l’étranger
Vivement que la population burkinabè surpasse sa gentillesse avec les étrangers qui consiste souvent à indexer ou à accompagner des étrangers à des lieux, à garder un sac, un coli, un carton dont on ignore le contenu, contre une quelconque somme, si colossale soit-elle.
Pour remplir les vœux de la sécurisation des participants, aucune possibilité ne peut et doit être écartée ou négligée. Réussir cette biennale sans autre anicroche que ce malencontreux incendie sera une bonne publicité pour le Burkina.
Salifou OUEDRAOGO
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