Mercure de la semaine : Chères autorités, combattez les rumeurs !
Nos autorités ne délient pas facilement la langue au Faso et ce n’est plutôt pas bien.
Communication insuffisante
Certes, elles communiquent beaucoup, sur les sujets qui les arrangent. Les colloques, les ateliers, les séminaires, les CASEM, les cérémonies d’au revoir, etc. Sur ce plan là, la presse burkinabè est inondée. Mais ce n’est pas forcément ce qui intéresse les Burkinabè et le monde.
Ce qui les intéresse, c’est comment les affaires délicates de l’Etat sont gérées. Pourquoi ne convoque-t-on pas systématiquement des conférences de presse lorsque certaines questions sensibles se posent afin de tout expliquer ? En cela, on peut féliciter le Premier ministre qui a récemment organisé une conférence de presse sur son nouveau gouvernement dont la composition suscitait des interrogations. Mais ce n’est pas suffisant.
La même géniale idée devrait être mise en valeur dans des affaires comme celles de Joseph Paré, Ousmane Guiro et tant d’autres sujets au lieu de laisser courir les plus folles rumeurs et de dangereuses spéculations.
L’époque de l’information taboue est révolue, l’heure est à « plus vous essayer d’étouffer, plus vous serez obligés d’en parler ». Alors, mieux vaut parler le plus tôt possible, et même « avant que possible » !
Communication discriminatoire
A la sauce aigre de l’insuffisante communication, nos dirigeants ajoutent le vinaigre de la discrimination. Certainement, les journalistes de la RTB (ne mentionnons pas la presse privée qui, elle, semble être la pestilence de la famille) ne se souviennent plus de la dernière interview (et une vraie) que leur a accordée le chef de l’Etat. La dernière qui a porté sur un sujet vraiment intéressant remonte à 2004 lors de laquelle le président du Faso a accepté se prêter aux questions des journalistes sur des sujets qui intéressent la nation. Depuis, une place de choix est accordée aux médias internationaux.
La crise malienne, la modification de l’article 37 de la Constitution, les grands projets que nourrit le chef de l’Etat pour le Burkina, bref, tous les grands sujets et les informations capitales sur les ondes de médias situés à des milliers de kilomètres des habitations des Burkinabè. L’étranger qui vient annoncer aux membres d’une famille que leur chef est malade alors que ce dernier habite avec eux. Si ce n’est pas ironique !
Est-ce un complexe ? Un mépris ou un doute sur le professionnalisme des médias burkinabè ? Peut-être également que c’est par souci d’une plus grande popularité de leur message, vue l’audience des médias occidentaux. Toutefois, l’information, si elle est bonne et intéressante, une fois divulguée, ne peut rester à l’intérieur de frontières. L’Internet et le satellite ont cassé les anciennes barrières si bien qu’une information capitale diffusée par le plus insignifiant média burkinabè peut-être reprise aux quatre coins du monde.
Sans toutefois dédaigner les vecteurs de nouvelles étrangers, il est peut-être temps de donner plus de considération aux canaux de communication nationaux. Le jour où vous n’aurez plus accès à ces « grands média », ce sont ceux de la maison qui relayeront votre voix.
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Bien vue mon pote! les m?dias occidentaux sont trop privil?gi?s par nos gouvernants qui leur donne m?me leurs num?ros de t?l?phone priv?. Comment vous pouvez ?tre autonome et vraiment ind?pendant si vous deviez ? tout moment passer par l?ext?rieur pour vous faire entendre? C’est ridicule de leur part!