Mort de Chokri Belaïd en Tunisie : Un assassinat très mal venu

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Le berceau de la révolution du Jasmin qui a mis fin au régime de Ben Ali, est encore reparti sur les traces d’une autre révolution, avec l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd qui sème à nouveau le trouble dans le pays. En 2011, suite à la mort par le feu du jeune Mohamed Boizizi, la Tunisie fut gagnée par une manifestation violente et meurtrière. Le même scénario semble se remettre en place et de la pire des manières, avec l’assassinat politique de l’opposant Chokri Belaïd, le mercredi 6 février.

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Vers un Jasmin 2 ?
Bien connu des Tunisiens, avec sa casquette vissée sur sa tête et sa grosse moustache, Chokri Belaïd, 47 ans, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, allié au Front populaire (qui réunit plusieurs formations de gauche) ne ménageait pas ses critiques contre le parti Ennahda, la première force politique du pays. C’est en effet ce parti à vocation islamiste qui a été indexé dans cet assassinat. Des sièges de ce parti ont en effet été incendiés dans plusieurs villes. Pour parer à ce Jasmin 2 qui s’annonce, le Premier ministre issu du parti Ennahda a annoncé la dissolution du gouvernement. Mais les attroupements des jeunes contre le parti politique tunisien islamiste continuent.

Rétablir l’ordre par le désordre
C’est une situation qui en dit long quand on sait la conscience révolutionnaire des jeunes tunisiens fraichement sortis d’une révolution. Le début d’un désordre se dévoile en Tunisie. Des milices formées, des citoyens quasiment incontrôlables, une économie nationale en berne, bref tout est à refaire. Et, l’assassinat de Chokri Belaïd ne peut que se révéler un frein à l’ordre si nécessaire pour le renouveau de ce pays.

Pourtant, Ennahda avait gagner la confiance des Tunisiens au sortir de la révolution du jasmin. En effet ils lui ont accordé la direction de l’Assemblée constituante, le premier ministère et un grand nombre des membres du gouvernement. L’optimisme d’un rétablissement de l’ordre pourrait renaitre à condition que le gouvernement technocrate envisagé par le premier ministre soit à mesure de retablir l’ordre. Une chose est certaine, sans le mea culpa de Ennahda ou l’arrestation de l’assassin de l’opposant politique Chokri Belaïd, le pays ne pourra pas faire face à la détermination des Tunisiens à mettre fin au jeune pouvoir de ce parti.

Salifou OUEDRAOGO

pour Burkina24

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Justin Yarga

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