Route Ouaga-Kongoussi: la succession des accidents provoque le ras-le-bol des riverains

Kamboinsé, dans l’arrondissement de Sig-Noghin. Les riverains de la voie Ouaga-Kongoussi ont manifesté leur ras-le-bol face à la récurrence des accidents de la route ce lundi 18 février 2013. Ils ont eu l’occasion de dire leur mécontentement au maire de Signoghin, venu les calmer alors qu’ils avaient barré la voie.

Une voie barrée avec des cailloux, des pancartes portant avec une inscription en français passable: « Stop! au acciden« , les règles de la langue important peu face à l’urgence de la revendication dont est porteuse la pancarte. Les usagers de  la voie qui mène de Ouagadougou à Kongoussi, juste à la sortie de la ville, à Kamboinsé, ont dû se rendre compte du ras-le-bol des riverains. Du moins les plus matinaux, comme ce monsieur qui nous a alertés aux environs de 10h ce lundi matin.

Selon notre informateur, les riverains ont bloqué la voie pour dénoncer la récurrence des accidents, souvent mortels, et demander des mesures pour empêcher certains usagers de rouler à vive allure, cause de ces nombreux accidents. A notre arrivée sur les lieux, les manifestants n’étaient plus là. Mais l’un d’eux, Sakandé Yakouba, nous a expliqué au téléphone les raisons de leur mécontentement qu’ils ont manifesté en bloquant la voie ce matin. Selon lui, la récurrence des accidents, due à la vitesse des usagers, est devenue insupportable.

« Nous sommes sortis pour manifester notre mécontentement face au grand nombre d’accidents sur cette route. Rien que ce mois, nous avons eu trois de nos enfants tués sur cette voie. Et hier encore, on a assisté à trois accidents sans perte en vie humaine. C’est pourquoi nous voulons que les autorités prennent des mesures pour empêcher qu’on fasse une très grande vitesse sur cette voie », a expliqué monsieur Sakandé.

Leur préoccupation semble avoir eu une oreille attentive en attendant une solution. En effet, le maire de l’arrondissement de Sig-Noghin s’est rendu sur les lieux pour calmer les manifestants. « Il a promis de se pencher sur notre revendication et nous a donné rendez-vous le jeudi pour rencontrer des autorités compétentes », a laissé entendre monsieur Sakandé.

Justin Yarga,

pour Burkina 24