SWAZILAND : les albinos exposés aux crimes rituels à l’orée des élections
Au Swaziland, les parents s’inquiètent à cause des élections qui s’approchent dans ce petit royaume d’Afrique australe, car la période est propice à des rituels de magie noire dont les albinos sont des victimes désignées.
Trois ans après le meurtre sordide d’enfants albinos au Swaziland, les parents s’inquiètent à nouveau car les élections approchent.
Au Swaziland, les enfants albinos pour se déplacer, surtout lorsqu’ils sont sur le chemin de l’école, doivent marcher en groupe, et les parents ne les laissent jamais seuls à la maison, car ils sont traqués et mis à mort au nom de la superstition. Quant aux adultes, ils doivent éviter de se déplacer le soir dans la mesure où de nombreux meurtres rituels ont lieu de nuit.
De nombreux kidnapping dans le passé
Et selon Jeune Afrique, la commune de Nhlangano dans le sud du pays, est le théâtre du meurtre avec mutilation de plusieurs enfants albinos, dont une fillette de 11 ans retrouvée décapitée en 2010. L’affaire avait semé l’horreur et la panique. Un autre meurtre d’une fillette albinos aurait eu pour origine un complot familial dont le grand-père a été l’artisan en insistant pour que sa petite-fille se rende à un lieu donné et d’où elle n’est jamais revenue.
Une autre fillette a été kidnappée par des inconnus alors que sa mère l’avait laissée jouer avec des camarades pour aller puiser de l’eau.
Des croyances encore ancrées
Les pratiques de sorcellerie, appelées « muti », sont encore répandues dans toute l’Afrique australe et recourent à des membres des corps décapités pour en faire des amulettes porte-bonheurs.
Des croyances prêtent aux organes des albinos des pouvoirs surnaturels qui rendent riche ou chanceux.
Le pays est entré en période électorale depuis mi-mai, et la semaine dernière, Skhumbuzo Mndvoti, un leader albinos, menaçait de ne pas prendre part au vote. Il a notamment prévenu « les adultes albinos comme les parents d’enfants albinos de veiller sur eux avec une vigilance particulière en cette période électorale ».
Les politiciens, sérieux suspects
Il est difficile de connaître l’importance de la communauté albinos dans ce petit pays d’un peu plus d’un million d’habitants mais de futurs candidats à la députation comme Nhlangano Kunene reconnaissent que les craintes sont fondées, et estime que : « Les aspirants politiciens sont les premiers sur la liste des suspects susceptibles de commettre des crimes rituels » tout en espérant que « cela ne se produira pas cette fois-ci ».
Les albinos souffrent d’une maladie génétique caractérisée par une absence de pigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des yeux. Malheureusement, ils sont l’objet de discriminations dans de nombreuses régions d’Afrique ou de superstitions.
Melho Armelle (stagiaire)
Pour Burkina 24
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Comment peut-on au 21?me si?cle voir encore de pareilles absurdit?s ? Honte ? ces superstitions, comme toutes les autres !