Burkina : Amnesty International dénonce l’impunité et des actes de maltraitance

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Le rapport mondial 2013 de l’ONG de défense des droits humains, Amnesty International, a été mondialement lancé le 23 mai 2013 à Londres. Au Burkina, la représentation du mouvement l’a présenté à l’opinion à travers une conférence de presse ce 11 juin 2013 à Ouagadougou. De janvier à décembre 2012, l’état des droits humains dans le monde n’est toujours pas reluisant. Et le Burkina n’y a pas échappé.

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L’équipe d’Amnesty International au Burkina, représentée par le directeur exécutif Yves Boukari Traoré, son chargé de la croissance Roger Minoungou et son chargé à la campagne Christian Ouédraogo, a présenté un résumé des recherches effectuées par l’ONG dans

Le rapport 2013 d'Amnesty International (Ph : B24)
Le rapport 2013 d’Amnesty International (Ph : B24)

159 pays du monde de janvier à décembre 2012 sur la violation des droits humains.

Pour ce qui concerne le Burkina Faso, Yves Traoré juge « qu’il y a des avancées », en termes de respect des droits humains, notamment la liberté d’expression. Cependant, des violations des droits de l’homme n’ont pas manqué et il a renvoyé les journalistes à la page 51 du rapport.

La loi d’amnistie dans le viseur d’Amnesty

A cette page, en effet, Amnesty dénonce des actes d’impunité, touchant notamment à la loi d’amnistie votée en juin 2012 au profit des anciens chefs d’Etat, dont le président du Faso. Le rapport met également en exergue « des manifestations et des affrontements (qui) ont eu lieu dans les mois précédant les élections législatives et municipales de décembre, dans un contexte de tentative du parti présidentiel pour modifier la Constitution et permettre au président Compaoré de briguer un nouveau mandat ».

Pas « d’avancée réelle » dans la lutte contre la mortalité maternelle

L’ONG dénonce également des cas de torture et de mauvais traitement intervenus en janvier 2012. Le rapport site nommément Moumouni Isaac Zongo et  Ousséni Compaoré, arrêtés pour vol, qui ont été « maltraités par des membres de la Brigade anti-criminalité de la Police nationale, à Boulmiougou ».

Yvs Boukari Traoré, directeur exécutif d'Amnesty International Burkina (Ph : B 24)
Yvs Boukari Traoré, directeur exécutif d’Amnesty International Burkina (Ph : B 24)

Sur le plan sanitaire, notamment de la mortalité maternelle, Christian Ouédraogo reconnaît que le gouvernement fait des efforts, mais « ils restent insuffisants ». « Aucune avancée réelle n’a été constatée, ni en termes de qualité des services de santé maternelle, ni dans l’accès au planning familial ou aux services de santé en matière de procréation », soutient en effet le rapport.

Une mission de recherche d’Amnesty International sera présente au Burkina en fin juin afin de rechercher les pieds bots de la méthode du gouvernement pour lui proposer des pistes de solutions, a laissé entendre Yves Traoré. Cette mission de recherche s’intéressera également  aux camps de réfugiés au Burkina « où les produits de première nécessité et les soins de santé étaient insuffisants ».

Des enfants soldats utilisés au Mali

Dans la guerre qui a opposé l’armée malienne aux groupes armés, le rapport d’Amnesty International fait cas de l’utilisation d’enfants soldats par les deux camps. Des milices d’auto-défense ont recruté et entraîné des enfants « avec le soutien des autorités » dans la perspective d’une offensive au Nord Mali. Le MUJAO et le MNLA  ont également recruté, selon Yves Traoré, directeur exécutif d’Amnesty Burkina, des enfants de 12 à 17 ans.

A.Z

 

Dans le monde

Dans le monde, la liberté d’expression est toujours malmenée, des femmes sont toujours touchées dans leurs droits et leur dignité, des hommes sont jetés en prison, torturés et même tués pour leurs idées et ce, sur tous les cinq continents de la planète.

15 millions de réfugiés

Quelques membres du staff d'Amnesty International Burkina (Ph : B24)
Quelques membres du staff d’Amnesty International Burkina (Ph : B24)

A titre d’illustration, explique Yves Traoré, en 2012, 112 pays ont torturé leurs citoyens, 101 ont réprimé le droit de leur peuple à la liberté d’expression, 155 Etats ont voté en faveur du traité sur le commerce des armes à l’assemblée générale des Nations unies en avril 2013, 57 pays ont détenu des prisonniers d’opinion, des forces de sécurité ont tué illégalement dans 50 pays, 36 pays ont expulsé de force des femmes, des enfants et des hommes de leur territoire et 31 pays  ont vu des victimes de disparition forcée. Les conflits armés dans le monde ont entraîné 15 millions de réfugiés.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant  3 millions de sympathisants, membres et militants répartis dans 150 pays et territoires pour mettre un terme aux violations des droits humains. Il produit chaque année un rapport qui recense ces cas de violations à travers le monde.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

Quelques documents à télécharger :

Rapport annuel 2013 d’Amnesty International
Rapport 2013 – Faits et chiffres
Rapport 2013 – Résumé par régions
Rapport annuel 2013 – Burkina Faso
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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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