Ministères de l’Eau et de l’Agriculture : A défaut de divorcer, dissoudre le couple
Le mercure d’aujourd’hui est marqué par les écarts de points de vue rendus publics il y a quelques jours entre le ministre de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement Mamounata Belem, et le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana. La scission du gigantesque ancien ministère de Laurent Sedego est problématique.
Comme une querelle entre une épouse et son mari !
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, dans la création du tome III de son gouvernement, a décidé de séparer l’eau de l’agriculture. Malgré les inquiétudes exprimées aux premières heures de ce divorce, le Premier ministre avait déclaré que c’était mieux ainsi, car le ministère était ralenti et alourdi par son poids.
Mais en séparant l’eau de l’agriculture, Tiao n’avait apparemment pas pensé aux frais du divorce. Frais qui peuvent être illustrés avec un fonds, le Fonds de l’eau et de l’équipement rural (FEER). Ce fonds est destiné à octroyer des équipements agricoles à crédit aux agriculteurs pour qu’ils développent l’agriculture irriguée. Tant que le ministère de l’Agriculture se chargeait des ressources hydrauliques, ce fonds n’avait pas de problème de paternité.
Qui aura la garde l’enfant ?!
Mais voilà ! Le divorce est là et le FEER se retrouve comme cet enfant dont les parents en instance de divorce se querellent la garde. L’équipement rural relève du ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire mais le ministère de Mamounata Belem revendique l’eau « dans » le FEER. Et personne ne veut laisser la garde à l’autre, car chacun (chacun ?) aurait une affection démesurée pour l’enfant commun qui a des attraits irrésistibles (A ce jour, le FEER a permis de mobiliser 6 milliards de francs CFA et financé 241 projets dans 191 localités).
Blocage
De nombreux projets et directions sont dans la même situation que le FEER, ne sachant qui du père Mahama ou de la mère Mamounata doit être leur tuteur.
La dispute publique de la semaine passée entre le « couple » a montré que chacun est décidé à ne pas bouger de sa position, nonobstant la médiation de Luc Adolphe Tiao.
Désamorcer ou faire tout sauter
Il est donc clair que cette scission a été une erreur. Elle ne devrait pas intervenir et, par ce couac, montre qu’elle n’avait pas de raison d’être. Le divorce a eu le mérite de révéler les raisons réelles pour lesquelles certaines personnes courent vers les ministères : satisfaire leurs propres intérêts et ceux de leur entourage (sinon, on ne comprendrait pas cette insistance gênante à s’accaparer tel ou tel projet et l’impossibilité de collaborer entre deux ministres qui sont après tout du même gouvernement).
De deux choses l’une. Ou Luc Adolphe Tiao trouve le moyen de réconcilier ses ouailles ou il fait un remaniement (penser pourquoi pas à des ministères délégués si la division du ministère central est vraiment une nécessité). Dans tous les cas, le Burkina ne peut pas s’offrir le luxe d’un blocage dans l’axe le plus sensible de son développement et de sa marche quotidienne : l’agriculture. Et prochainement, que la gouvernance au Faso surpasse le simple partage de gâteau.
La Rédaction
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pour l`amour de la patrie ils doivent s`enttendre pour travailler afin que le Burkina puisse atteindre la securite alimentaire. Dans le cas contaire le chef du governement doit prendre ses responsabilites
N’accusons pas trop vite messieurs de B24. Il est normal que chacun veuillent jouir de cette source de financement pour mettre en pratique sa politique et ce n’est pas forcement dans le mauvais sens.
ce qui est ?coeurant, c’est que cette situation traine. la saison hivernale commenece tant bien que mal et nous avaons besoin que ces misit?res sont bien en marche. nous voulons plus de grains et plus d’eau pour ne pas mourrir.