Sénat : Et maintenant ?
Le Mercure de cette semaine a tâté le pouls de la marche pour la paix et le développement du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et ses alliés ce 6 juillet et a fait quelques remarques.
C’était bel et bien une réplique à la marche de l’opposition
Lorsque les responsables du CDP ont annoncé la marche du 6 juillet, ils se sont défendus bec et ongle, défiant quiconque de comparer cette marche à celle de l’opposition. Elle est différente du 29 juin et n’en est pas une réponse.
Mais les orateurs, lors du meeting ce samedi, à commencer par Assimi Koanda lui-même, ont montré qu’il s’agissait bien d’une « contre-marche », pour reprendre les termes de Zéphirin Diabré. « Nous ne sommes pas comme ces marcheurs du samedi dernier », « notre mobilisation est celle du peuple », a répété Assimi Koanda. Conclusion : le CDP voulait bel et bien donner la réplique à l’opposition.
Une marche pour la paix qui réclame la modification de l’article 37 ?
Second constat. Des affiches et des pancartes ont revendiqué à l’envi la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè pour, disent-elles, permettre « la continuité et la stabilité avec Blaise Compaoré ». Pour qui connaît la sensibilité de cette question de l’article 37 au Burkina, faire des déclarations du genre « Nous allons modifier l’article 37 et alors ? » peuvent être perçues comme une pure provocation et avoir un effet contraire à la recherche de la paix dont parle le CDP.
Cliquez ici pour revivre la couverture en direct de la marche sur Facebook.
Et maintenant ?
Les acteurs de la scène politique burkinabè doivent avoir à l’esprit qu’ils sont en train de jouer l’avenir du Burkina Faso. Des scènes observées lors de cette marche du 6 juillet donnent lieu à des inquiétudes. Des anti-sénat ont hué les manifestants sur le trajet de la marche. Des propos et des gestes virulents ont été échangés de part et d’autre et sont des signaux inquiétants sur la coloration que prendra dans l’avenir, ce bras de fer.
L’opposition a voulu démontrer que le pouvoir de Blaise Compaoré est impopulaire. Le pouvoir a voulu démontrer le contraire. Mais l’opposition n’a pas dit son dernier mot et visiblement, appellera encore la rue à contribution. Le pouvoir fera-t-il de même ? Il est plus qu’évident que le sénat divise le peuple burkinabè.
Or, une institution républicaine n’a de valeur et ne sera respectée que si elle rassemble toute la nation. Recueillir cet assentiment populaire est nécessaire. Si le sénat est si important pour la stabilité du Burkina, rien ne coûte de prendre un peu plus de temps pour le faire comprendre et l’accepter par les Burkinabè.
La Rédaction
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n’oublier pas qu’une grande partis des marcheurs de l’opp ont fait le circuit qui passe devant la cath?drale. l’image qui est affich? ne repr?sente qu’une partis des marcheur, voir moin de 40%. Le message bien est claire, Le pouvoir peut toujours faire semblant de ne rien entendre. Que le CDP retient qu’aucun marcheur du 29juin n’a ?t? payer, c’est une expression du c?ur, en bon entendeur salut!!!
Donnons le pouvoir aux populations en les formants. N?attendons pas nos Etats, chacun de nous peut faire quelque chose pour aider nos populations et nos futurs cadres (nos ?l?ves et ?tudiants). L?Etat Burkinab? octroie des aides qui ne pourront jamais ?tre en quantit? suffisante. Beaucoup de nos ?l?ves et ?tudiants sont donc contraints de quitter les bancs et de se retrouver en situation de pr?carit? et de tentation vis-?-vis de certaines pratiques politiciennes. Dans le souci d'augmenter l'employabilit? de tous et donc leur ind?pendance, nous avons lanc? avec le CERPAMAD, depuis 2011, un test national annuel d?excellence pour subventionner les ?tudes des 100 meilleurs candidats. Cela est notre petite contribution pour rendre l?enseignement sup?rieure priv? accessible ? tous et construire un Faso avec des cadres et des intellectuels ?clair?s capable de choix plus justes.
Institution ? vocation sous r?gionale, le CERPAMAD est convaincu que le d?veloppement durable de l?Afrique ne se fera pas sans la contribution de ses fils et filles comme principaux acteurs. Notre mission est de former ces acteurs du d?veloppement.
Contre marche ou pas and so what
Tr?s bel article ! Reste maintenant ? savoir si l’on peut autrement reveiller celui qui fait semblant de dormir si ce n’est ? coups de batons bien assen?s. Le navire » FASO » tangue s?rieusement; va t-il chavirer pour le naufrage et le p?ril de ses occupants mal ?quip?s ? Ou va t-il se stabiliser apr?s tant de vagues tumultueuses ! DIEU sauve le FASO !