Burkin Bâ : Joey le Soldat sonne le rassemblement
Quelques jours après l’insurrection populaire qui a conduit Blaise Compaoré à quitter le pouvoir, le soldat du rap burkinabè, Joey le Soldat, célèbre à sa manière la victoire d’un combat de longue haleine. Il vient de sortir le troisième clip de son album ‘’Burkin Bâ’’, vidéo de la chanson du même titre, qui appelle à l’unité et à la sauvegarde de la patrie et du patrimoine. Un clip simple et beau, qui traduit l’unité et souligne une chanson de belle facture. Dans cette interview, il raconte sa participation au soulèvement et sa vision pour l’avenir.
Burkina 24 : De quoi parle la chanson ‘’Burkin Bâ’’ ?
Joey le Soldat : La chanson parle surtout d’unité. C’est une manière d’interpeller les frères et sœurs burkinabè à plus de solidarité dans notre société. Un adage que j’ai placé dans le morceau dit que c’est à l’unisson que l’on arrive à monter le toit d’une case. Et je pense qu’en ce moment le pays a besoin de ça. Les Burkinabè ont besoin d’unir leurs forces pour réparer beaucoup de choses.
« Burkin Bâ » est le troisième clip de mon album du même nom. Il a été réalisé entre le Burkina et la France, et est le fruit d’une collaboration entre San Rémi, réalisateur burkinabè qui a surtout travaillé sur le tournage, et un réalisateur français du nom d’Oncle Léon qui s’est occupé du montage et de la motion.
B24 : As-tu participé aux marches qui ont constitué le soulèvement populaire? Pourquoi?
J.S. : D’abord ce n’est pas la première fois que je participe à une marche. Je marche depuis l’époque où j’étais étudiant à l’Université de Ouagadougou. Et dernièrement j’ai participé à la marche, pas tout seul, j’y étais avec mon père… Nous avons marché pour dire non au pouvoir à vie de Blaise Compaoré et pour connaitre un nouveau Burkina. Un Burkina de justice, un Burkina où la gestion de nos ressources sera plus claire, un Burkina qui va surtout bâtir. Je n’ai pas besoin de vous rappeler qu’après 27 ans de présidence de Blaise, des gens meurent encore de faim au Faso, que le système scolaire est encore dans le gouffre, que le secteur de la santé reste à développer… Aujourd’hui encore il y a énormément de villages au Faso qui n’ont pas de centre de santé ou de dispensaires. C’est pour ce Burkina en somme que nous avons marché.
B24 : Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ces événements?
J.S. : Ce qui m’a le plus marqué c’est l’unité et la bravoure du peuple, son sens de la responsabilité. Hommes, femmes et enfants regroupés autour du même combat, je trouvais ça très touchant. J’aimerais ici saluer ce peuple et particulièrement le mouvement Balai Citoyen pour leur sens du combat.
B24 : Comment vois-tu le Burkina de l’après Blaise Compaoré?
J.S. : Pour moi le Burkina de l’après est un Burkina qui va d’abord travailler à régler les problèmes de bases que 27ans de Blaise Compaoré n’ont pas pu régler. C’est à dire travailler à tendre vers l’autosuffisance alimentaire, ensuite développer le secteur de la santé et de l’éducation. Je pense que le Burkina de l’après Blaise sera le Burkina qui va surtout être à l’écoute du peuple.
Pour voir le clip vidéo de »Burkin Bâ » cliquez ici.
Propos recueillis par Stella Nana Pour Burkina 24Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
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