CAN 2015: Ah, supporters burkinabè !
Les supporters sont très importants au cours d’un match de football. Même s’ils ne sont pas sur le terrain, ils vivent souvent le match comme les joueurs et parfois même plus. Pendant le match des Étalons contre le Nzalang National, les supporters burkinabè ont montré que leur comportement évolue en fonction de la prestation de leur équipe.
Habillés aux couleurs du pays, des maillots de leurs joueurs préférés, badigeonnés de colorant aux couleurs du drapeau national, des accoutrements extravagants, battant les djembés, chantant, dansants, etc.
Les supporters burkinabè prennent d’assaut l’Estadio de Bata pour soutenir les Étalons contre le Nzalang National de la Guinée Équatoriale.
Ils lancent des pronostics à qui veut l’entendre: « 2-0 », « 1-0 », « 2-1 ». Déjà installés dans les tribunes, ils accompagnent l’échauffement de Charles Kaboré et ses camarades à travers des chants, le battement des tam-tams. Pendant l’exécution de l’hymne nationale, la main sur la poitrine, concentrés, ils reprennent en cœur le Ditanyé.
Dès le coup d’envoi, les supporters burkinabè se font à nouveau entendre et remarquer surtout par les trois mascottes dont l’un habillés en Étalons, un autre en « wackman » et le troisième recouvert de colorant aux couleurs nationales.
Mais au fil du match, l’intensité de l’animation baisse. Place aux injures. C’est ça aussi le supporter burkinabè. Animer quand tout se passe bien et faire le contraire au moment où les joueurs sont en difficulté et ont besoin de leur public.
« Mais que fait l’entraîneur ? Il est mou, il ne fait rien », lance l’un d’entre eux à l’approche de la mi-temps de cette rencontre. Un autre de dire : « je n’ai jamais eu confiance à ce monsieur, même lorsqu’on gagnait », affirme un autre.
De supporters, beaucoup se sont transformés en entraîneur pendant que d’autres tentent de faire entendre leurs voix tant bien que mal. L’entraîneur n’est pas la seule victime des critiques. « Regardez le capitaine, il rate son match mais l’entraîneur ne le fait pas sortir », crie un autre. Ces supporters vont critiquer avec énergie les prestations de chaque joueur. Les deux équipes jouent 80 mn. Le score est vierge.
L’entraîneur des Etalons Paul Put fait entrer un Prejuce Nakoulma. « Regardez-moi ce monsieur, c’est maintenant il fait rentrer Prejuce Nakoulma ».
Et lorsque celui-ci rate son premier ballon : « hoho ! 50 francs ne vaut pas mieux que 25 francs », crie un supporter en langue mooré. Les critiques vont continuer jusqu’au coup de sifflet final. « Razack a fait quoi à Paul Put ? Il s’est échauffé pendant 60 minutes sans jouer », dit abattu, un monsieur à son voisin quittant les tribunes.
Comme lui, ils ont tous la mine renfrognée. Et leur déception, ils l’ont dit à la sortie du stade. Ce n’est pas étonnant que certains aient rejoint les Etalons pour leur demander des explications si leur inefficacité offensive.
Mais les Etalons, eux, le dimanche 25 janvier à 15 h, veulent montrer que ce match nul (0-0) contre la Guinée Equatoriale n’est qu’une erreur de parcours.
Boukari OUEDRAOGO depuis la Guinée Equatoriale
Burkina24
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