Licenciements à la mine de Belahouro : L’opinion internationale sera interpellée
La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), accompagnée du SG de la CGT-B, Bassolma Bazié, des délégations de l’Organisation des syndicats libres, de l’Union d’action syndicale des travailleurs du Burkina et avec quelques travailleurs de la société des mines de Belahouro (SMB-SA) présents, ont fait le point, ce lundi 26 janvier 2015 à Ouagadougou, sur la situation qui prévaut à la SMB à Inata.
Du 04 au 10 décembre 2014, les travailleurs de la société des mines de Belahouro ont observé un arrêt de travail suivi d’un sit-in à leur lieu de travail. Ainsi, depuis le 12 décembre 2014, la société de droit burkinabè a remercié plus de 300 travailleurs de la mine, et ce, sans le respect de leur droit de travail.
Et certains employés ont vu leurs comptes en banque non-approvisionnés et d’autres ont constaté que leurs comptes étaient purement bloqués. Cependant, vu entre autres l’intensité de la lutte pour la prise en compte des préoccupations de ces travailleurs exclus « illégalement », à partir du 2 janvier 2015, la société a rappelé quelques-uns d’entre eux.
Signature d’un PV. Le 10 janvier dernier, une délégation du ministère des mines et de l’énergie s’est même déplacée sur le site pour une conciliation qui a abouti à un Procès-verbal (PV) qui devrait servir de référence aux différentes parties dans la gestion de cette crise.
Malgré tout et sans aboutir à des résultats consensuels satisfaisants, la société a repris ses activités et aurait même procédé à une production d’or.
La société, aux dires du SG de la CNTB, Augustin Blaise Hien, « a fusionné et expédié exactement 107 kg d’or avec l’aval du ministère des mines, et ce, en porte à faux avec le PV dans lequel il est clairement écrit que le service minimum ne devrait aboutir à une production d’or ».
L’interpellation de l’opinion internationale. Ainsi, le secrétaire général de la CNTB attend accompagner et soutenir ces travailleurs dans leur lutte qui s’inscrit dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Tout en saluant le comportement « exemplaire » et le départ du site « sans casse » de la part des travailleurs licenciés pendant la crise, Augustin Blaise Hien dit « condamner avec fermeté cette attitude, d’autant plus qu’à l’aube de ce changement politique si cher au peuple burkinabè où plus rien ne sera comme avant ».
Pour lui, cautionner un tel licenciement serait un contre-pied aux objectifs de la transition politique en cours. Il exige, donc, le plus rapidement possible, que le PV soit respecté et que tous les travailleurs licenciés soient rappelés.
« Cette conférence de presse est un avertissement…En tout cas, nous nous préparons à mobiliser l’opinion internationale, nos camarades, nos réseaux au plan international pour intervenir, même s’il faut qu’on écrive au PDG, au DG de la Multinationale à Londres pour qu’ils mettent une oreille attentive sur cette situation d’injustice au Burkina », a-t-il martelé.
Noufou KINDO
Burkina24
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