Black Bourgeoisie : « L’aspect fait le respect »

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Créée en 2014 à Lyon, la marque Black Bourgeoisie se base sur une culture vestimentaire colorée représentée par le tissu africain “WAX”. « À travers les vêtements, Black Bourgeoisie s’efforce d’exporter un aspect de la culture africaine  sur le plan international ».  Pour en savoir plus, nous sommes allés à la rencontre du créateur de la marque, Cheick Omar Tidjane Sangaré, étudiant et entrepreneur.

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Burkina 24 (B24) : D’où vous est venue l’idée de Black Bourgeoisie?

Cheick Omar Sangaré (C.S) : L’idée de Black Bourgeoisie m’est venue pendant les vacances à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Je marchais dans le grand marché et je voyais des vêtements qui venaient  d’Europe, d’Asie et des États-Unis. Je me suis ensuite dit que je pourrais créer des vêtements qui véhiculeraient la culture africaine tout en mixant d’autres cultures.

B24 : C’est quoi Black Bourgeoisie? Une rencontre en la tradition et la modernité?

C.S : Je vois Black Bourgeoisie plutôt comme une rencontre entre la tradition et la modernité. Mon idée de départ était de créer des vêtements qui briseraient toutes les barrières ou encore l’idée qu’on peut se faire du style africain. Je recherche toujours l’originalité lorsque je dessine et le mix de ces deux extrêmes est devenu en quelque sorte ma “signature”.

"Je suis issu d’une famille imprégnée par la mode et l’art de bien s’habiller", Cheick Sangaré
« Je suis issu d’une famille imprégnée par la mode et l’art de bien s’habiller », Cheick Sangaré

La bande WAX au milieu d’un t-shirt est un design simple, class et coloré, auquel tout le monde peut facilement adhérer. Nombreux sont ceux qui pointent du doigt le côté trop coloré des vêtements africains, et le mix apporte une certaine sobriété qui permet d’exporter le style africain.

Il est vrai que les goûts et les couleurs diffèrent, mais je m’efforce de créer des vêtements qui peuvent être portés par tout le monde, et pas seulement par les Africains.

B24 : De quelle manière voulez-vous révolutionner la mode africaine au-delà de nos frontières ?

C.S : Il serait prétentieux de parler de révolution mais comme tout designer, mon but est de laisser une trace dans le monde de la mode. J’ai vécu un peu partout dans le monde, je suis né au Burkina, j’ai vécu la majeure partie de ma vie en Libye puis en France.

Ce qui m’a permis d’être en contact avec de nombreuses cultures. Je pense avoir trouvé un concept innovateur qui est le mélange des cultures. Je trouve que la mode africaine est souvent trop répétitive.

Il y a un manque d’originalité et on retrouve souvent les mêmes modèles avec juste le tissu qui diffère. Black Bourgeoisie apporte une vision originale de la mode. Je ne me fixe aucune limite et il se pourrait que dans les collections à venir il y ait des designs asiatiques accompagnés toujours du tissu WAX.

"Je ne me fixe aucune limite"
« Je ne me fixe aucune limite »

Je pense qu’une marque ne survit aux années, qu’à travers l’originalité continuelle de ses vêtements et Black Bourgeoisie en a encore à revendre.

B24 : En quoi votre marque reflète-t-elle la bourgeoisie?

C.S : Je fais souvent référence à la bourgeoisie et la rose rouge lorsque je parle de Black Bourgeoisie car pour moi ce sont les symboles même de la classe et de l’élégance.

La bourgeoisie est vue comme un monde class, inaccessible et mon but est de montrer qu’on peut y avoir accès à travers les vêtements.

B24 : Quelle histoire se cache derrière cette marque?

C.S : Je suis issu d’une famille imprégnée par la mode et l’art de bien s’habiller. Mon grand-père était couturier au Mali, il confectionnait des costumes.

Il a su me transmettre son amour pour les vêtements. Déjà petit, je voulais toujours être bien habillé.

 J’ai d’ailleurs une anecdote concernant une période de mon enfance. Je venais à peine d’avoir 5 ans et un jour j’ai dit à ma mère que je voulais dormir en costume parce que je me trouvais beau quand j’en mettais un.

C’est un épisode plutôt drôle de mon enfance mais cela reflète sans doute mon amour pour la mode et la volonté que j’avais de créer ma propre marque un jour. Black Bourgeoisie est un projet que je muris depuis maintenant 3 ans mais ce n’est que l’année passée (2014) que j’ai eu le courage de me lancer.

Propos recueillis par Dalila YARO

Chroniqueuse mode pour Burkina24


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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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