Droits humains en 2014 :Amnesty International dresse un bilan catastrophique
Amnesty international a lancé son rapport annuel 2014 sur la situation des droits humains dans le monde, le 24 février 2015. Dans ce cadre, la section du Burkina Faso a organisé une conférence de presse pour en livrer le contenu. C’était ce 25 février 2015 à Ouagadougou.
Le Rapport 2014/15 d’Amnesty International rend compte de la situation des droits humains dans le monde en 2014 en plus de certains événements survenus en 2013. Constitué de deux parties essentielles, ce rapport contient aussi bien des résumés régionaux que des études par pays.
«Le premier chapitre contient des résumés régionaux de la situation des droits humains à travers les différentes régions du monde, et le deuxième chapitre présente la situation des droits humains pays par pays», selon l’explication de Yves Boukary Traoré, directeur exécutif de Amnesty International Burkina Faso(AIBF).
Ce rapport dépeint dans 160 pays et territoires, la souffrance des populations ayant subi les conséquences des conflits, des déplacements forcés, de la discrimination ou de la répression, et dénonce les violations multiformes des droits humains et du droit international humanitaire.
Néanmoins, bien qu’ayant enregistré des progrès significatifs en matière de protection et de sauvegarde des droits humains dans certains domaines, le rapport soulève des craintes à propos du futur.
«Les prévisions en matière de droits humains pour 2015 seraient catastrophiques si les dirigeants mondiaux ne prennent pas immédiatement les actions nécessaires afin de faire face à l’évolution de la nature des conflits et pour remédier à d’autres défaillances que le rapport met en évidence», a commenté Yves Boukary Traoré. Il met également en garde contre certaines réactions «irréfléchies», et des lois anti terroristes «draconiennes», qui menacent la liberté d’expression à travers le monde. Toutefois, il serait difficile de classifier les pays.
«Les pays ont connu différentes formes de violations, à tel point qu’on ne peut pas les classifier», de l’avis du coordonnateur campagne Christian Ouédraogo.
Pour lui, ces violations sont suffisamment graves pour être dénoncées de façon énergique et il faudrait travailler au respect des droits des populations. L’essentiel serait alors de considérer que les violations ont eu lieu, et que les situations soient traitées en fonction des exigences qui se posent, car les droits humains demeurent une lutte permanente.
Les représentants de AIBF Faso ont alors recommandé que les droits humains soient inscrits dans l’agenda de chaque chef d’Etat africain et qu’il n’y ait pas une violation impunie des droits de l‘homme.
Ils penchent pour que les populations bénéficient du minimum pour vivre à commencer par la liberté d’expression. De même, le droit de veto serait un privilège, que les pays puissants devraient utiliser en tenant compte des populations, même s’il ne s’agit pas de leur pays.
Mouniratou LOUGUE
Burkina24
Photo : Monument des droits humains à Ouagadougou
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