Gaz lacrymogène à l’Institut international 2iE : La version de la Police nationale
Les étudiants de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) sont en grève. Ils disent avoir voulu adresser leur plateforme revendicative à la Direction, mais que chose vaine. Ce qui est certain, le mercredi 4 mars 2015 vers 2 heures du matin, des heurts ont éclaté entre les étudiants et la police. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Nous avons eu, auparavant, la version évoquée par les étudiants. Ce jeudi 5 mars 2015, à défaut de la version des membres de l’administration, nous avons recueilli celle du Directeur des Unités d’intervention, le Commissaire principal de Police, Simon Soubeiga, concernant cette affaire.
Le 3 mars 2015, la Police nationale a été saisie par le Directeur général de 2iE, Amadou Hama Maïga. En témoigne deux « réquisitions particulières » qui nous ont été présentées par les Forces de sécurité. Ces réquisitions concernaient les deux Campus de 2iE : Kamboinsé et Côté ENAM à Ouagadougou.
Selon le Commissaire principal de Police, Simon Soubeiga, cet ordre, écrit et transmis à la Police afin de rétablir le bon fonctionnement au sein de l’Institut, tient au fait que le DG de 2iE était séquestré avec une soixantaine de personnes par les étudiants au sein de l’établissement.
Le mercredi 4 mars, vers 1 h du matin, « la Police s’est alors déportée sur les lieux et a tenté d’abord une médiation. On nous a fait savoir que dans la salle, il y a le SG du ministère de l’agriculture qui avait été appelé aussi pour la médiation. Donc, nous étions en contact avec le DG de 2iE et aussi le SG du ministère », a témoigné le Commissaire.
Selon ses dires, compte tenu de ce qui se passait à l’intérieur de la salle, le DG de 2iE a demandé aux étudiants de suspendre et reprendre le matin à 10 h pour tenter de satisfaire leur plateforme revendicative. Et que les étudiants ont martelé qu’il n’était pas question et tenaient à avoir des réponses de sortie de crise sur le champ.
« Alors que c’est depuis le 3 mars à 9 h qu’ils étaient retenus par les étudiants qui ont barricadé les portes. Nous avons demandé et on a eu environ 4 répondants y compris le président de l’association des étudiants », a avoué le Directeur des Unités d’intervention.
Et d’ajouter que les Forces de l’Ordre ont demandé aux étudiants de libérer au moins les dames. Que depuis 9 heures, les étudiants ont pris en otage une soixantaine de personnes de l’administration dont une vingtaine de femmes et de personnes malades.
« Il y a même un médecin qui est venu me trouver à la barrière. Il a dit que sa femme prend des médicaments et si elle n’arrive pas à prendre, ça ne serait pas bien pour sa santé. Il a voulu entrer mais on lui a fait savoir que ce n’était pas possible avant les dialogues entamés avec les étudiants », a-t-il rajouté.
Il a informé également que c’est grâce à ce médecin que la police a pu libérer les femmes et les personnes souffrantes qui ont pris leurs véhicules et rentrer chez elles. Qu’il était question maintenant pour la police de demander aux étudiants de suspendre les concertations et revenir le mercredi 4 mars à 10 h pour résoudre les revendications.
Les étudiants, selon le Commissaire, ont refusé catégoriquement disant qu’ils n’ont plus confiance à l’administration.
« Il n’y avait pas à boire, ni à manger pour les otages depuis le matin. C’est leur droit de manifester, mais jusqu’au péril de la vie des gens, ce n’est pas normal », a-t-il tranché. Vu que la vie de personnes était menacée, il a donc été ordonné à la police, qui suivait de près l’évolution de la situation, d’intervenir afin de libérer les autres personnes prises en otage.
Il pense que le fait même d’avoir l’appel au secours en dehors, la Police est fondée à intervenir car elle ne peut pas laisser mourir des gens. Et que sinon, « s’il n’y avait pas séquestration, la police n’allait pas intervenir car c’est une enceinte protégée, une enclave diplomatique ».
Six étudiants interpellés, aux dires du Commissaire, ont été vite libérés et accompagnés jusqu’à là où ils ont été pris « pour être sûr que rien ne va leur arriver ». Expliquant leur principe d’intervention et contrairement à la version des étudiants, il a révélé qu’ « il n’y a eu aucun blessé lors de leur intervention, ni de tir d’armes à feu, seulement des jets de gaz lacrymogènes bien maîtrisés pour disperser la foule ».
Noufou KINDO
Burkina24
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Qu’on arrete de raconter n’importe quoi! moi j’?tais sur la cit? et j’ai observ? avec mes amis, ? partir de nos chambre au flamboyant un policier tirer ? bout portant sur un ?tudiant.Pr?sentement ce dernier est gravement bless?. Que Monsieur le directeur de la police demande bien ? ses ?l?ments qui sont intervenus ce jour-l? ce qu’ils ont fait.Nous ?tudiants on a bless? personne. pourtant la police nous l’a fait
Merci ? vous monsieur le directeur des unit?s d’interventions de la Police nationale pour ces ?claircissements. Bon vent ? vous et ? vos ?l?ments.
Merci ? vous monsieur le directeur des unit?s d’interventions de la Police nationale pour ces ?claircissements. Bon vent ? vous et ? vos ?l?ments.