Conflits sur les sites miniers : L’ONASSIM attaque le mal par la sensibilisation
L’office national de la sécurisation des sites miniers (ONASSIM), en collaboration avec le ministère de l’administration, de la décentralisation territoriale et de la sécurité et le ministère des mines, a entrepris une tournée de sensibilisation sur les conflits liés à l’orpaillage du 11 au 15 mars 2015. Trois régions sont concernées : le centre-nord, le sahel et le nord. La première étape a eu lieu le 11 mars, à Bouroum dans la région du centre nord.
Les problèmes sur les sites aurifères se sont multipliés et ce depuis les évènements des 30 et 31 octobre. L’ONASSIM dont la mission principale est « de travailler à ce que les activités dans les sites miniers se fassent dans un environnement sécurisé et dans de bonnes conditions », a décidé d’attaquer le mal par la sensibilisation.
«Dans notre mode opératoire, il y a d’abord la sensibilisation, il faut expliquer aux gens qu’il y va de leur intérêt et qu’il faut qu’ils s’associent aux structures en charge de la sécurité (…) Si tous les acteurs sur les sites miniers sont sensibilisés et que chacun connait son rôle, on n’aura pas recours à la force », a expliqué le Colonel-major Etienne F. Ouédraogo, directeur de l’ONASSIM.
La première rencontre de Bouroum dans le Nanemtenga a réuni les autorités locales, coutumières et la population.
Dans cette région, on dénombre 240 sites d’exploitation aurifère artisanale, semi-mécanisée, anarchique, industrielle et 5 comptoirs d’achat d’or. Mais une minorité détient des titres d’exploitations.
Outre les manifestations contre les sociétés minières, on note aussi des conflits dans les exploitations artisanales. Mais ces derniers sont généralement liés à l’implantation non règlementée des comptoirs d’achats d’or.
Les autorités ont de ce fait saisi l’occasion pour rappeler à la population que des voies et moyens existent pour résoudre leur problème.
Quant aux doléances posées lors des conflits passés, le gouverneur rassure que « des concertations sont entamées et certains sont en cours d’achèvement ».
Passer ces sensibilisations, le ton durcira. «Dorénavant si les gens s’entêtent à vouloir user de la force pour faire passer leurs revendications, l’autorité n’hésitera pas également à faire recours à une certaine vigueur pour les arrêter », fait–elle comprendre.
Les cas de conflits les plus récents sont le Bam avec BissaGgold, le 25 et 26 février, le cas de Karatenga avec la société minière de valorisation de l’or, à Bouroum au Sanemtenga, société minière de Tarpako le 16 et 17 février et le cas de Tarpako.
Ces conflits ont entraîné au total 600 pertes d’emploi, des pertes en biens et matériels d’une valeur de 4 milliards de F CFA que l’Etat devrait rembourser.
Reveline SOME
Burkina24
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