Vote de la loi sur l’assurance maladie universelle : La société civile attend
Le projet de loi portant régime de l’assurance maladie universelle (RAMU) au Burkina n’est pas encore introduit au Conseil national de la transition (CNT). Les organisations de la société civile qui interviennent dans le domaine, sont inquiètes et impatientes. Dans une déclaration commune ce 20 mars 2015, elles prient le gouvernement de fixer une échéance pour la présentation du projet de loi devant l’organe législatif de la transition.
Le groupe de soutien de la société civile à l’assurance maladie universelle (AMU), constituée de quatre organisations et fédération d’organisations de la société civile, dit s’inquiéter de la non introduction du projet de loi portant RAMU devant le CNT.
Cependant, indique Sylvestre Tiemtoré, Coordonnateur du SPONG (Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales) et porte-parole du Groupe de soutien, le processus de mise en place, débuté depuis 2005 avec la participation de tous les acteurs (Etat, société civile, partenaires techniques et financiers), avait été bouclé et avait même été posé sur la table de l’Assemblée nationale, avant les évènements des 30 et 31 octobre 2014.
Doute. Dès le démarrage de la transition, le groupe de soutien déclare avoir rencontré le ministre en charge de la sécurité sociale qui avait donné l’assurance que le projet sera transmis au CNT. Cependant, deux évènements viennent faire douter les organisations de la société.
D’abord, la déclaration du ministre de la sécurité sociale le 14 mars 2015 sur la RTB Télé que le gouvernement réfléchit d’abord aux moyens de financement du RAMU avant de songer à son adoption. Ensuite, le second évènement est l’adoption du programme socio-économique d’urgence de la transition le 16 mars dernier par le gouvernement sans toutefois prendre en compte la question de l’assurance maladie.
Cela, explique Tiemtoré, soulève « des inquiétudes quant à l’option prise sur les urgences au détriment de la résilience ». « Nous pensons que notre pays ne devrait pas, dans un contexte d’austérité, prendre pour seule option l’urgence en occultant d’investir sur le moyen et le long (terme) comme l’adoption d’une loi sur l’AMU », continue-t-il.
Le groupe de soutien a insisté sur les raisons de l’urgence de l’adoption de ce projet de loi et de sa faisabilité. Les partenaires n’attendent que l’engagement de l’Etat et plusieurs pays de la sous-région se sont inspirés du processus technique d’élaboration du projet de loi au Burkina pour écrire le leur. Et la plupart ont déjà adopté et intégré dans leur ordonnancement juridique, indique le coordonnateur du SPONG.
Transition ? Quant à l’argument selon lequel le Burkina est dans une phase de transition, Sylvestre Tiemtoré explique que cette phase est plutôt une « opportunité » qu’il faut saisir au lieu de se fier aux « turpitudes » du prochain gouvernement qui pourrait ne pas l’appliquer.
Juliette Compaoré, secrétaire exécutif d’ASMADE (Association Songui Manégré/Aide au Développement Endogène), révèle que les estimations pour le démarrage du projet sont fixées à 4,5 milliards de F CFA. Une somme qui aurait pu être greffée au budget (de 25 milliards de CFA) du programme d’urgence adopté par le gouvernement, pense-t-elle.
Important. Le groupe de soutien a rappelé l’importance de ce projet de loi. 40% des dépenses totales des ménages sont consacrées aux soins de santé alors qu’un Burkinabè sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté. L’adoption du RAMU permettra de réduire la part du budget des ménages allouée aux soins de santé.
Elle permettra aussi, selon le groupe de soutien, aux populations les plus pauvres de bénéficier d’un minimum de couverture sanitaire pour tous, de pouvoir se soigner à moindre coût dans tous les centres de santé publics et privés et de garantir la continuité des soins de santé du premier niveau CSPS (Centre de santé et promotion sociale) jusqu’au CHU (Centre hospitalier universitaire).
Autant de raisons qui poussent le groupe de soutien au RAMU à demander au gouvernement de « fixer une échéance d’introduction du projet de loi » et « un agenda de relance du processus de mise en place de l’assurance maladie ».
Abdou ZOURE
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Ce ne sont pas les lois qui soigneront les populations. Il faut aussi que le syst?me de sant? puisse suivre et aussi les moyens. On peut voter la loi mais sur le terrain il n’y aura rien. Et puis franchement ce n’est pas a la transition de faire ?a. En un an vous pensez qu’ on peut mettre en place une couverture maladie ?
Eux aumoins militent pour la cause de tout les burkinabes.certains defendent rien que leurs interets et cdu des proches.l’Etat a un devoir de soigner tous les fils et filles gratuitement.a defaut il devrait prendre en charge aumoins 50% des frais.courage cheres OSC.nous vous soutenons.
zongo tu ne m’enprend rien t’as compri?
svp avan de publier sur face il faut murir sa reflexion
Pour quoi toujours des gens ?go?stes ? tel point qui ne veulent que la souffrance des autres pour exceller ! En quoi l??tat peut pas assurer et d’ailleurs l??tat est l? pour qui ? Depuis que le monde est monde je n’ai jamais entendu que l??tat est ? mesure d’assurer quelque chose gratuitement pour sa population;c’est toujours la m?me chanson. A quoi servent ces ?conomies qu’il fait alors ? La fiert? pour moi de crier sans h?siter que suis Burkinab? ou que j’appartiens ? tel pays est ce que le sous-sol de ce pays m’offre; que vais-je dire ou que vais-je ressentir si tel n’est pas le cas ? Normal pour moi de me sentir frustr? voire ?tranger si je ne b?n?ficie pas d’une mani?re explicite du revenue de mon sous-sol ce qui m’obligerait ? l’immigration comme solution. Tous ces maux,frustrations nous conduisent dans des r?voltes rebellions et guerres civiles. Malgr? tout il aura des gens qui diront que c’est la politique comme si la politique n’?tait que mentir,manipuler,tuer,d?tourner pour r?gner. La vrai question est de savoir quel est le sens de notre vie ?
On dirait que c’est la soci?t? civil qui gouverne maintenant. Soci?t? civil par ci soci?t? civil par l?. Vraiment
Est-ce que toutes les populations les plus pauvres auront vraiment de quoi cotiser ? et sinon, l’?tat est-il assez riche pour assumer tous les frais de sant? ? Ce serait une bonne chose mais n’est-ce pas une utopie ?