Clément Sawadogo : «Si la révision de l’article 37 était passée, Bassolé ne serait pas candidat »
Le Secrétaire général du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Clément Sawadogo, joint par Burkina24, a réagi aux propos de Djibrill Bassolé sur Jeune Afrique. Pour lui, l’ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré est bel et bien concerné par les nouvelles dispositions du Code électoral.
Sur Jeune Afrique, Djibrill Bassolé assure qu’il n’est pas concerné par les dispositions du Code électoral burkinabè adoptées le 7 avril dernier et qui rendent inéligibles les personnes auteurs de changement anticonstitutionnel.
C’est un avis que ne partage par Clément Sawadogo, SG du MPP. Pour lui, Bassolé est bien sous le coup de cette inéligibilité. « Il a participé au Conseil des ministres qui a adopté le projet de loi (portant modification de l’article 37 de la Constitution, NDLR). Il en assume l’entière responsabilité avec ses collègues, selon le principe de la collégialité et de la solidarité gouvernementale. C’est l’acte le plus fort de cette affaire. C’est le point le plus culminant », argumente l’ancien ministre de l’administration territoriale de Blaise Compaoré et qui a démissionné du parti au pouvoir depuis fin 2013.
« Neutre, démarqué » ? Clément Sawadogo estime qu’il était impossible pour le général de gendarmerie d’avoir une position différente de celle de l’ancien président en ayant toujours les pieds au gouvernement. « Vous pensez que le ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré par rapport à cette affaire pouvait être quelqu’un de neutre ou de démarqué ? », interroge-t-il.
Le SG du MPP voit d’ailleurs autrement l’avenir de Djibrill Bassolé si la modification de l’article 37 de la Constitution était passée. « Si cette modification était passée, aujourd’hui Djibrill Bassolé ne serait jamais candidat, puisqu’elle visait à ce que Blaise soit le candidat ad vitam aternam », a-t-il analysé.
Front populaire. En ce qui concerne l’accusation à peine voilée de Bassolé, qui indexe des « partis politiques adverses » qui seraient aux commandes de la transition, Clément Sawadogo répond d’abord en rappelant que le Code électoral a été adopté par 75 députés composés des « partis politiques, de la société civile et des militaires et paramilitaires ».
Ensuite, « il (Djibrill Bassolé, NDRL) indexe des gens qui étaient là depuis le Front populaire, rappelle Sawadogo. Il se soustrait lui-même. Le Front populaire, il a été dedans ou pas ? Je ne vois pas qu’est-ce que le Front populaire vient faire ici ».
Assumer. Enfin, Clément Sawadogo fait savoir que l’évolution actuelle des choses au Burkina n’est que la suite logique de l’insurrection populaire. « On ne peut pas passer par pertes et profit les produits de l’insurrection populaire, tranche-t-il. Elle doit s’assumer jusqu’au bout. Si elle ne s’assume pas, elle donne un bâton à celui qui a été renversé pour lui donner des coups».
Il termine en indiquant que les dispositions du Code électoral se basent sur la Charte africaine de la bonne gouvernance et de la démocratie. « Il (Bassolé, NDLR) était ministre auprès de l’Union africaine(…). Il fallait travailler à ce que ces clauses ne soient pas prises au niveau interafricain», conclut le SG du parti dirigé par Roch Marc Christian Kaboré.
Abdou ZOURE avec Noufou KINDO
Burkina24
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Propre, il est touch? par cette loi
Si la justice ?tait ?quitable, vous aurez aussi rejoind vos camarades Salif Kabor? et Co. La modestie n’a jamais tu?!? vaincre sans p?ril on triomphe sans gloire!
Des fois ceux du MPP parlent quand meme bien hein!